La chambre d'échos du passé
À la mamelle des mots abreuvée
Silence quand dans tes rues je passe
Mélancolie sous cloche en capuche et fugace
Je parle aux hétaïres
Je trouve une patrie dans cet urbain délire
Point de rencontre fuyant entre un élan de mort et un courant de vie
Comme la vague toujours déferlante
Suspendue entre ces deux explications de Tout
Deux regards qui se croisent oui
Mais sillon de raison sans cesse
Marie les opposés
Et chante l'oraison des naissances nouvelles...
Et notre temps s'écoule
En gouttes spatiales hallucinées
De durée contractée
Le présent de fumée
Tout le temps du monde coule
Comme une larme et dévisage
Notre volute de fumée
Et tout ruisselle enfin
Comme un rimmel barbouillé de vies en vain
Notre vie s'écoule
En liens calcinés
Tandis que les poètes fragmentés
Sur les nervures de quelque feuille en vol
Patients devisent en vain
Mais notre temps s'écoule
Et la souffrance aussi
Bientôt tout doucement s'éteint...
"Le bonheur c'est pas grand chose, c'est juste du chagrin qui se repose" Léo Ferré
jeudi 26 décembre 2019
lundi 23 décembre 2019
Tout le monde sort à Pey Berland...
À cause d'un stylo
Vous imaginez-vous?
À cause d'un stylo mal rangé
Perdu sur un bureau
Et qui devait dans ma poche loger...
À cause de ce stylo
Je n'ai pas pu écrire le mot
Le pont de lettres qui m'aurait permis de franchir la barrière de ses écouteurs
Et qui m'aurait permis, peut-être, d'arrimer son coeur...
Au lieu de cela,
J'ai courbé le dos pour fouiller dans le sac au sol,
Trouver le Moleskine qui voyage à mes côtés
Et sentir la lourde absence du stylo buissonnier.
Je me suis relevé
Sans avoir pu écrire le numéro de téléphone
Et, surtout, le petit mot pour elle
Et que mes yeux disaient.
Dans ce tramway bondé,
L'enfant à mes côtés me souriait heureux
En me parlant de la couleur de son bonbon
Auparavant bien rouge et qui, exsangue, pâlissait désormais
D'humide dissolution.
Mon coeur de même à vrai dire,
Mon arrêt approchait
Si elle sortait aussi, ce serait là le signe du destin,
Tout le monde sort à Pey Berland...
J'attrapai ma guitare
Et son dernier regard
Les portes s'ouvrirent
Sur ce long crépuscule
Elle n'était pas sortie,
Elle était debout dans son jean un peu bouffant
Les pieds plantés dans des baskets sales
Et l'âme enclose dans les sons
- Que je n'entendrai pas...
Le casque posé sur ses cheveux châtains
Et qui m'effraya tant...
Le flot des gens qui emplissait le tram
Coupant indifférent la connexion des corps
Et ce maudit stylo enfin que je retrouve alors...
Une à une, toutes les portes se sont closes.
Il m'aurait fallu emprunter la route du courage
Mais à un certain embranchement
Je l'ai perdu de coeur
Le destin n'attend pas
Et les tramways cruels ne restent pas à quai
Pour un simple regret
Pour dire à une femme au style négligé
Qu'elle a fait battre notre coeur d'enfant
Bien plus qu'il n'y a de centimètres
Entre l'Hôtel de ville et Pin Galant...
Vous imaginez-vous?
À cause d'un stylo mal rangé
Perdu sur un bureau
Et qui devait dans ma poche loger...
À cause de ce stylo
Je n'ai pas pu écrire le mot
Le pont de lettres qui m'aurait permis de franchir la barrière de ses écouteurs
Et qui m'aurait permis, peut-être, d'arrimer son coeur...
Au lieu de cela,
J'ai courbé le dos pour fouiller dans le sac au sol,
Trouver le Moleskine qui voyage à mes côtés
Et sentir la lourde absence du stylo buissonnier.
Je me suis relevé
Sans avoir pu écrire le numéro de téléphone
Et, surtout, le petit mot pour elle
Et que mes yeux disaient.
Dans ce tramway bondé,
L'enfant à mes côtés me souriait heureux
En me parlant de la couleur de son bonbon
Auparavant bien rouge et qui, exsangue, pâlissait désormais
D'humide dissolution.
Mon coeur de même à vrai dire,
Mon arrêt approchait
Si elle sortait aussi, ce serait là le signe du destin,
Tout le monde sort à Pey Berland...
J'attrapai ma guitare
Et son dernier regard
Les portes s'ouvrirent
Sur ce long crépuscule
Elle n'était pas sortie,
Elle était debout dans son jean un peu bouffant
Les pieds plantés dans des baskets sales
Et l'âme enclose dans les sons
- Que je n'entendrai pas...
Le casque posé sur ses cheveux châtains
Et qui m'effraya tant...
Le flot des gens qui emplissait le tram
Coupant indifférent la connexion des corps
Et ce maudit stylo enfin que je retrouve alors...
Une à une, toutes les portes se sont closes.
Il m'aurait fallu emprunter la route du courage
Mais à un certain embranchement
Je l'ai perdu de coeur
Le destin n'attend pas
Et les tramways cruels ne restent pas à quai
Pour un simple regret
Pour dire à une femme au style négligé
Qu'elle a fait battre notre coeur d'enfant
Bien plus qu'il n'y a de centimètres
Entre l'Hôtel de ville et Pin Galant...
lundi 9 décembre 2019
How to disappear completely
Je crains, parfois en marchant, de m'évaporer en volutes de pensées, de me défaire là sous l'effet du temps, comme si ma vie entière n'eût été qu'un songe improbable - et léger.
[ Flux ] Temps et conscience
Pourquoi la conscience?
La conscience est intention. Elle est la liaison d'un Sujet et d'un Objet.
S ----------------> O |
S1 ----------------> O1 | CONSCIENCE
S2 ----------------> O2 |
Sn ----------------> On |
La conscience existe par rémanence de l'intention qui découvre l'objet.
Le sujet sent l'effet de son observation sur le réel qu'il configure (par les formes de la sensibilité et de l'entendement) en monde.
L'intention est mouvement du sujet vers l'objet elle est donc durée.
Elle n'est pas instantanée mais différée, c'est à dire effet.
Elle est une relation d'un état d'elle-même à un autre.
NB: la conscience ne peut être un effet, elle ne peut être produite car cela impliquerait qu'il existe un présent, une instantanéité. Or, comme en géométrie avec le point, le présent instantané n'existe pas. C'est à dire qu'il ne peut y avoir d'instant dans la durée qui ne soit pas déjà durée a priori, sinon comment expliquer que d'instants naissent une chose d'une autre nature comme la durée...
Ce qui est absolument différent n'interagit pas. Seul le semblable interagit.
NB: le concept de propriété émergente est creux, il déguise une ignorance: nous n'avons pas la bonne échelle de lecture pour observer le phénomène, ainsi nous avons l'impression qu'il émerge de l'absolument autre, lors même que c'est impossible.
Par conséquent, la conscience serait déjà là, a priori? Elle ne ferait que s'enrichir, s'épaissir, et serait donc éternelle?
NB: il n'y a que devenir car tous les phénomènes qui constituent le monde humain sont dans le temps. Ainsi l'homme est déjà dans la semence, dans le père, la mère, dans la poussière d'étoiles et le big bang.
La représentation de l’intentionnalité en Sujet - Objet n'est pas bonne car elle présuppose que Sujet et Objet peuvent exister indépendamment l'un de l'autre, or ce n'est pas le cas. Il n'y a jamais que dévoilement d'un objet. Le sujet est un concept reconstitué a posteriori, par déduction ou induction. À la base, il n'y a que le phénomène où se dévoilent des objets.
Le sujet n'est-il qu'une fiction, celle d'un monde qui s'invente, s'imagine, une origine autre (comme avec le point de la droite ou l'instant de la durée)?
Pourquoi la flèche du temps?
Le flux du temps ne proviendrait-il pas de la décohérence quantique?
La détermination (par interaction) d'une variable (c'est à dire d'une de mes propriétés ou de celles de mon monde - c'est la même chose...) va déterminer un ensemble d'autres variables/propriétés en cascade: c'est le flux du temps.
Ce dernier serait la chute, l'annulation de la superposition d'états simultanés en un flux d'états déterminés et singuliers.
Oui, mais cela n'explique pas comment une telle succession était possible à la base, car si cette succession advient lors de la décohérence, c'est bien qu'elle était déjà là bien que non phénoménalisée (pour nous)...
Tout cela pose la question de la mémoire, car la conscience semble être une durée qui conserve les traces de durées antérieures, et même antérieures à elle (le génotype en offre un exemple typique par l'hérédité ou l'atavisme; la manière dont nous comprenons le passé antérieur à notre époque en général).
Mais comment ce passé s'accumule-t-il dans notre durée présente (comme les notes précédentes dans celle en cours lors du processus musical)?
La conscience est intention. Elle est la liaison d'un Sujet et d'un Objet.
S ----------------> O |
S1 ----------------> O1 | CONSCIENCE
S2 ----------------> O2 |
Sn ----------------> On |
La conscience existe par rémanence de l'intention qui découvre l'objet.
Le sujet sent l'effet de son observation sur le réel qu'il configure (par les formes de la sensibilité et de l'entendement) en monde.
L'intention est mouvement du sujet vers l'objet elle est donc durée.
Elle n'est pas instantanée mais différée, c'est à dire effet.
Elle est une relation d'un état d'elle-même à un autre.
NB: la conscience ne peut être un effet, elle ne peut être produite car cela impliquerait qu'il existe un présent, une instantanéité. Or, comme en géométrie avec le point, le présent instantané n'existe pas. C'est à dire qu'il ne peut y avoir d'instant dans la durée qui ne soit pas déjà durée a priori, sinon comment expliquer que d'instants naissent une chose d'une autre nature comme la durée...
Ce qui est absolument différent n'interagit pas. Seul le semblable interagit.
NB: le concept de propriété émergente est creux, il déguise une ignorance: nous n'avons pas la bonne échelle de lecture pour observer le phénomène, ainsi nous avons l'impression qu'il émerge de l'absolument autre, lors même que c'est impossible.
Par conséquent, la conscience serait déjà là, a priori? Elle ne ferait que s'enrichir, s'épaissir, et serait donc éternelle?
NB: il n'y a que devenir car tous les phénomènes qui constituent le monde humain sont dans le temps. Ainsi l'homme est déjà dans la semence, dans le père, la mère, dans la poussière d'étoiles et le big bang.
La représentation de l’intentionnalité en Sujet - Objet n'est pas bonne car elle présuppose que Sujet et Objet peuvent exister indépendamment l'un de l'autre, or ce n'est pas le cas. Il n'y a jamais que dévoilement d'un objet. Le sujet est un concept reconstitué a posteriori, par déduction ou induction. À la base, il n'y a que le phénomène où se dévoilent des objets.
Le sujet n'est-il qu'une fiction, celle d'un monde qui s'invente, s'imagine, une origine autre (comme avec le point de la droite ou l'instant de la durée)?
Pourquoi la flèche du temps?
Le flux du temps ne proviendrait-il pas de la décohérence quantique?
La détermination (par interaction) d'une variable (c'est à dire d'une de mes propriétés ou de celles de mon monde - c'est la même chose...) va déterminer un ensemble d'autres variables/propriétés en cascade: c'est le flux du temps.
Ce dernier serait la chute, l'annulation de la superposition d'états simultanés en un flux d'états déterminés et singuliers.
Oui, mais cela n'explique pas comment une telle succession était possible à la base, car si cette succession advient lors de la décohérence, c'est bien qu'elle était déjà là bien que non phénoménalisée (pour nous)...
Tout cela pose la question de la mémoire, car la conscience semble être une durée qui conserve les traces de durées antérieures, et même antérieures à elle (le génotype en offre un exemple typique par l'hérédité ou l'atavisme; la manière dont nous comprenons le passé antérieur à notre époque en général).
Mais comment ce passé s'accumule-t-il dans notre durée présente (comme les notes précédentes dans celle en cours lors du processus musical)?
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Le plaisir dilué
Le plaisir...
Le plaisir s'est dilué dans le nombre
de femmes
de larmes et de drames
et d'âmes enlacées
Maintenant je vis lassé, au grand dam de ma mère
J'amasse en un bocal vissé océan de larmes amères
Nul n'entend toutefois le travail souterrain
Le grondement de l'entropie
Qui défait de mon crâne les cheveux
Comme autant de lien possibles vers autrui
Qui ne repousseront sûrement pas demain
Je me tiens dressé sur un îlot nocturne
Vigie trop fatiguée de voguer sans rivage
Et je m'en vais parmi les âges
Si solitaire et sans compagne
Que même les étoiles au ciel
Appliquent sur mon âme
Quelques lampées de miel
Le plaisir s'est dilué dans le nombre
de femmes
de larmes et de drames
et d'âmes enlacées
Maintenant je vis lassé, au grand dam de ma mère
J'amasse en un bocal vissé océan de larmes amères
Nul n'entend toutefois le travail souterrain
Le grondement de l'entropie
Qui défait de mon crâne les cheveux
Comme autant de lien possibles vers autrui
Qui ne repousseront sûrement pas demain
Je me tiens dressé sur un îlot nocturne
Vigie trop fatiguée de voguer sans rivage
Et je m'en vais parmi les âges
Si solitaire et sans compagne
Que même les étoiles au ciel
Appliquent sur mon âme
Quelques lampées de miel
mercredi 4 décembre 2019
L'amant de la mort
J'ai déposé un baiser sur les joues de la mort
Et ses larmes étaient chaudes
Lorsque plongeant ses yeux
Dans mon abîme d'âme
Son cœur d'ombre s'enflamme
J'ai couronné son crâne
D'ambre et de chrysanthème
Aux couleurs de l'hiver
Et j'ai fait fondre alors
La neige à ce soleil
Qui court dans ces poèmes
Qu'irrigue un désespoir
À l'encre de vermeil
J'ai regardé la mort qui a baissé les yeux
Son regard trop timide
N'osait plus me toucher
J'ai senti son coeur battre
Nos corps coaguler
Leurs rythmes un peu folâtres
J'ai plié les ténèbres
À ma forme du vide
J'ai agencé des sèmes
Pour séduire sa bohème
Ouvrir sa solitude
À mes plaisirs nocturnes
Elle a levé les yeux
Mis son menton au creux
De mes deux mains sincères
Et j'ai rendu à l'air
Ses rêves informulés
Je la préférais fière
J'ai caressé ses cheveux blancs
Si lumineux et presque transparents
Pareilles aux songes de tous les enfants
J'ai prononcé des mots
Qui l'ont fait tressaillir
J'ai descellé le sceau
De l'innocent plaisir
La mort m'a regardé
D'un regard qui traverse
Jusqu'à l'intime idée
Je l'ai laissé passer
Le réseau vibratoire
De ma sève labile
Pas une seconde intimidé
Elle était malhabile
Mais j'ai bien écouté
Le fond de son silence
Nous nous étions compris
Je la voyais à nu
Dans ce regard épris
J'ai gravé mes dernières paroles
En poudre sidérale
sur sa paupière molle:
Si tu regardes l'abîme
L'abîme te regarde aussi
Lorsque enfin la mort comprit
J'étais plus loin que loin
Dans le manteau de nuit
Au centre de toute chose
Et sa périphérie
J'ai embrassé la mort et m'en suis reparti
mardi 3 décembre 2019
[ Terres Brûlées ] L'Informulée
Mon champ est un recueil
De rimes inachevées
De rêves entrelacés
Ma conscience un cercueil
Où mourir éveillé
Et ce réseau de rien
Me tient lieu de royaume
Moi l'étranger
Qui vit au-dedans d'un fantôme
Je cherche mes semblables
Qui vont dans les envers
Et n'étreint que le sable
Qui dessine mes vers
Si je suis différent que suis-je?
Un sillon dans la neige
L'arborescence de ma pensée
Qui forme le chaos
Le chaos c'est l'ordre trop complexe
C'est l'échelle que nous ne savons lire
C'est l'horizon que chante ma lyre
Solitaire et sans sexe
Je sais que des chemins connexes
impriment leur essence
Et forment à distance
Un réseau parallèle
Unis que nous sommes dans la solitude
C'est notre théorème qui découpe la bruine
Nous sommes ce qu'elle n'est pas
L'écart, la différence
Le creux qu'indique notre signe
Abîme ouvert sur la béance
Où sont les illisibles?
Tous ces récits intraduisibles
Écrits dans une langue
Inconnue de Babel
Peut-être sont-ils inscrits
Dans l'indéchiffrable babil
Que produisent les cris
Des rêves infantiles
Peut-être sont-ils d'avant les choses
Ou, succédant l'apothéose
Restent au dehors des formes
Comme une anamorphose du temps
Ce temps où tout s'écoule
Où chaque crystal enfin fond
Rendant chaque forme liquide
Et dépourvu de moule
Marchant sur cette grève
Je sais qu'il n'y a pas foule
Mais j'accepte et je goûte
Le réseau de ma sève
Impossible labyrinthe
Au fil si incolore
Pour lequel il faut clore
L’œil inquiet qui trop guette
Ce regard insatiable qui dévore l'avenir
Et permet au destin d'entrer dans le jardin
De nos présents
Et tout cueillir...
Longtemps j'ai regardé
Au-delà de la brume
Où l'angoisse intranquille
Patiente m'attendait
Mais je contemple aujourd'hui le coeur de chaque atome
M'insère au sein de la plus petite unité de temps
Celle-là où je dure dans un bleu de la nuit
Comme note finale d'un concerto mineur
Je suis du coeur des ombres
Comme un pirate des frontières
Où la lumière se fait trop sombre
J'ouvre le voile de mes paupières
Et le monde m'apparaît tel qu'il n'est pas
Tel que jamais il ne sera
Comme une mélodie qu'un sourd perçoit
Comme un tableau peint sans couleurs
Sans attendre de réponse
Je prépare alors mon interrogation
À l'auteur de toutes choses
Lorsque ma bouche s'ouvre
Parle la mère de tous les énoncés
Le silence alors retentit comme origine et fin de tout
Indéfini, antérieur même à l'incroyable éternité
Et je sais alors
D'un savoir cellulaire
Que la réponse est là entre l'ombre et lumière
Dans cette non-grammaire du vieil anté-langage:
Infiniment totale puisque informulée
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Poésie,
présent,
réponse,
réseau,
sillon,
solitude,
temps,
théorème
Dents de brume
Existe-t-il un pansement contre chaque blessure
Noir sur le rouge des plaies
Comme un drapeau que les pluies rongent
La nature a trois lettres pour défendre la vie
ZAD, avec un A comme Anarchie
Et peut-être l'amour, les gens oublient
Venez mes théorèmes!
Je suis mathématicien des poèmes
Je ne crée pas je trouve ce que nature sème
Et le compte est toujours bon
Le combat si fécond
Voyez tous nos bourgeons
Et tous ces bouts de jour
Que vie tresse en collier
Sont pareils à l'ivresse
Des douleurs dissipées
Enfant de lune
Toujours au dernier rang
Ne verse pas ton sang
Ils te dévorent de dents de brume...
lundi 2 décembre 2019
L'autre lueur
ZAD un jour, toujours
Des portes où s'évader
Des potes en ZAD et
Surtout prendre les détours
ZAD ZAD ZAD
Comme une nom répété
Le mantra qu'on récite
La vie n'est pas si fade...
Au bord des routes
S'allument les grands phares
Qui gardent des déroutes
Les évadés d'un soir
ZAD ZAD ZAD ZAD ZAD
Tu soignes les malades
Crée la nouvelle aurore
Auquel veut croire mon coeur
Zone À Défendre
Contre l'empire des cendres
Qui gagne les foyers
Fait mains se délier
Mais sur les langues glisse
Le son de tes consonnes
ZAD ZAD ZAD
Le train s'ébranle et vogue
Vogue vogue la ZAD
ZAD partout dans les coeurs
Des fêlés de l'Ailleurs
Aux confins de ce monde
Où naît l'autre lueur
dimanche 1 décembre 2019
Le soleil que nul ne voit encore
Sur la route, mes yeux sont les deux vitres
Où roulent de lourdes gouttes
Ploc! Font-elles en tombant sur ma route
Que d'autres les évitent
Je vais vers le soleil que nul ne voit encore
Et le rythme est serein
Chaque pas tombe juste
Dans le bruit du moteur se transforment mes peurs
Aucun détour n'est inutile
Aucun des tours n'est identique
Où roulent de lourdes gouttes
Ploc! Font-elles en tombant sur ma route
Que d'autres les évitent
Je vais vers le soleil que nul ne voit encore
Et le rythme est serein
Chaque pas tombe juste
Dans le bruit du moteur se transforment mes peurs
Aucun détour n'est inutile
Aucun des tours n'est identique
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