samedi 30 octobre 2010

Folie

Folie d'un jour ou d'un matin
Si tu m'étreins je ne suis plus rien
Et face à toi mon âme d'airain
Me fait défaut, point ne revient.

Où t'étais-tu donc tapie sombre harpie?
Pour effacer le jour et me peindre de nuit?

Murmure d'ombres et cris d'effroi.
Dans les décombres de ce moi
Qui n'est plus mien et me menace,
À travers toi dans mon impasse.

À quel moment m'as-tu conduit dans ton royaume
De murs étroits où les pensées sont des fantômes?

Les lois en toi se désagrègent,
Tes prisonniers s'habillent de neige,
Et tournent en rond dans ta paroisse,
Leur seule justice est leur angoisse.

Quelle verité délivres-tu aux âmes rongées
Par des vertus que seuls devinent tes invités?

Je ne veux plus voir, ni rien savoir
De tes idées, ma dulcinée...

mercredi 20 octobre 2010

Dédales

Des rues marchandes aux cris d'encens
Qui mêlent escrocs et braves gens.
Un air qu'on siffle sous une porte,
Une paire de gifles à des joues mortes.
L'éther des plans qui se côtoient
Où point ne vibre aucune voix.
Dans cette Sigil qu'on sent frustrée
Vivent les catins qu'on vient lustrer
De nos regards sortis du noir
Et qui convoient nos âmes damnées.
Une armée de crânes sur étagères
Dans un sous-sol sombre et amer.
Et cette Dame de fer forgée
Forçant les langues à se figer,
Protège d'airain cette cité
Qui tourne en l'air la tête aux pieds.
Traverse le fleuve et bois le Styx
Et vois l'immortel qui te fixe.
Sur ta peau s'écrit ta vie
Ainsi ton nom point ne s'oublie.

Dédales de pensées et destins sombres
Dédales de mots où veillent les ombres...

Mémoires d'ici

Fracture, grève, finance, violence, information, économie, terrorisme, conflit, travail, cadence, croissance, industrie, crise, gouvernement, racisme, identité, sexe, écologie, compétitivité, banques, disparition, pénurie, liberté, avenir...

Un échantillon de mon présent.

Perspectives

Différentes manières de voir et de compter aussi, ces jours qui passent et ce temps indompté qui s'enfuit.
Plusieurs perspectives, autant de tournures d'âme qu'on étire sans fin vers la rectitude impossible où nous traînent leurs rêves.
Une multitude d'états et un seul 'étant' connu: le nôtre qu'on édifie.
L'homme colore le monde avec du sens et des valeurs.
De protocole en protocole on évacue la liberté, on décèle les problèmes mais plus les solutions. Etres disgraciles dans nos actions.
Est-il utile d'enfermer ces vélléités en moi? Ces vanités foraines qui me tournent en manège? Suis-je fait pour être quelque chose ou bien pour être? Je vous le demande mais pour la forme seulement, car j'ai ma réponse à ce moment, ma vérité de l'instant.
Toujours cette plume entre les mains qui me dit que je joue à l'écrivain sans vraiment vouloir en être un... Juste un humain sortant de lui ce qui doit l'être. Il faut que ça claque dans chaque lettre! Mes mots qui giclent sont un torrent et on ne corrige pas la nature, elle s'en charge elle-même.
Me forcer à écrire? Pour accoucher d'une médiocrité langagière? De celle qui remplit déjà les rayons? Celle qui pue la survivance et le pognon? Ecrire n'est pas un métier, l'art n'est pas un métier. Tout comme la vie d'ailleurs. Je gagnerai la mienne sur vos mépris, dans vos ordures, mais pas trop quand même! Grand dieu non, la survie doit savoir rester à sa place.
Je saurais rester à la mienne puisque la mienne, la vôtre, c'est partout! On a plus les couilles de vivre voilà tout; et moi non plus d'ailleurs, ou juste un peu, en dilettante.

mercredi 13 octobre 2010

Futur éteint

Tes éclats de rire qui se plantent dans mon coeur.
Vos souvenirs communs grignotant mon présent.
Ce futur bien éteint mais qui semble vivant.
Son âme hurlante qui s'est nourrie de ta douceur.

Tracer ma route dans ton coeur embouteillé
C'est cheminer entre parole et vérité
Pourtant mes doutes n'ont qu'une envie c'est de s'enfuir
Lorsqu'ils font face à ton sourire.