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dimanche 1 décembre 2019

Le soleil que nul ne voit encore

Sur la route, mes yeux sont les deux vitres
Où roulent de lourdes gouttes
Ploc! Font-elles en tombant sur ma route
Que d'autres les évitent

Je vais vers le soleil que nul ne voit encore
Et le rythme est serein
Chaque pas tombe juste
Dans le bruit du moteur se transforment mes peurs

Aucun détour n'est inutile
Aucun des tours n'est identique

dimanche 10 septembre 2017

Le chemin, la voie (version rimée)

J'ai réparé les cassures de rythmes que j'ai pu identifier et fait rimer ce qui ne rimait pas. Cela me semble procurer un plus grand sentiment d'achèvement. Cette version me convient mieux, et elle est plus respectueuse de la qualité du dessin. J'espère que ce sentiment sera partagé. Je laisse la version antérieure sur le blog toujours dans un souci de témoignage: la magie n'existe pas.



Je connais un chemin.
Je connais un chemin traversant chaque route.

je connais un chemin.
Moins qu'un chemin c'est plus une déroute.

Chemin de signes abscons que nul n'a bien tracé. Le point présent appelle le prochain comme une note annonce sa fin. Et roule roule ma musique qui ne sait où elle va. Tu traverses des montagnes si hautes que la neige en réchappe au trépas. On y peut lire, lorsque la lumière la fait reluire, l'histoire d'infinis univers, dont l'un n'est que réponse de l'avenir à l'injonction d'hier. Il paraît que si l'on chauffe toute cette éternité minérale, il en sort une musique des étoiles qui racontent leur enfer ardent, et qui du paradis forment les pétales...

Je connais un chemin par où tu es passé, qui porte tes odeurs et tes voeux exaucés. Je connais un chemin que je lis comme rien, comme ploie sous le vent la grand-cime des pins. Comme défile un temps sans penser à demain.

Je connais un chemin.
Petit sentier de chair vivante ramassé dans les signes figés d'une pensée mouvante. Petit serpent de terre où les seules racines nous accrochent à l'éther ou à la contingence d'unions trop éphémères. Mon chemin s'est pris dans tes reins, dans ton sourire et ta présence sans lendemain. Petit chemin qui sinue entre les monts de ton coeur et le creux de tes mains.

Je connais un chemin tout aussi loin que proche. À l'emprunter vous pourriez bien mourir d'une mort bien fantoche, qui vous laisserait là, dans l'hébétude d'une fin de chanson par trop semblable aux précoces moissons. Ses longs lacets vous font comme un instinct qui s'accroche à vos tripes, vous accolent à son rythme fait de souffrance et de joie, fait de moments banals qu'un regard qui l'est moins fait image d'épinal.

Je connais un chemin.

Il passe sous la mer et les vieux océans, il traverse en leur coeur chacun des éléments, et n'en garde qu'une trace, fidèle à son mouvement. Tout juste un sillon d'arabesques qui sont le signe de vrais sentiments. Air, feu, terre, eau, voici bien l'essence des choses, ou bien ne sont-ce que des anamorphoses?

Je connais un chemin.

Chemin ouaté, tissé dans les nuages, qui fait de chaque humain le songe d'un mirage. La parole des vents gonfle une certaine voile chargée de faire avancer le coeur jusqu'au prochain naufrage. Capitaine aérien sur l'océan céleste, le chemin se déleste et vous lâche, sans un phare et sans rien.

Je connais un chemin que l'on arpente yeux bandés, si l'on ouvre les yeux alors il disparaît; c'est ainsi que nul, jamais, n'a pu le contempler. C'est un chemin de temps plus que d'espace mais ce dernier s'étend dans la durée... C'est un chemin qui se joue d'une musique inventée, dessine la partition d'un solfège insensé. C'est un chemin de doutes, qui mêle au sein d'une même route une voie pour la haine une voie pour l'amour. C'est un chemin qui, plus qu'il ne parle, vous écoute. Il vous donne les réponses dés lors que vous les formulez.

Je connais un chemin...

Une voie sans fers mais un possible enfer. Une route pour et vers soi, pourvue d'un néant pour toit. Je connais un chemin où fantôment tes pas, pourtant j'y marche seul, jamais je ne t'y vois.

Je connais un chemin mais, combien de fois encore devrais-je perdre ma route..?


Dessin d'Amine Felk, texte de moi-même.

samedi 9 septembre 2017

Le chemin, la voie



Je connais un chemin.
Je connais un chemin traversant chaque route.

je connais un chemin.
Moins qu'un chemin c'est plus une déroute.

Chemin de signes abscons que nul n'a bien tracé. Le point présent appelle le prochain comme une note la suivante. Et roule roule ma musique qui ne sait où elle va. Tu traverses des montagnes si hautes que la neige est vraiment éternelle. On y peut lire, lorsque la lumière la fait reluire, l'histoire d'innombrables cosmos dont l'un n'est qu'une réponse à l'autre. Il paraît que si l'on chauffe toute cette éternité minérale, il en sort une musique des étoiles qui racontent leur enfer ardent qui sont la source des paradis...

Je connais un chemin par où tu es passé, qui porte tes odeurs et tes voeux exaucés. Je connais un chemin que je lis comme rien, comme ploie sous le vent la haute cime des pins, comme défile mon temps dénuée de l'ombre de vieux lendemains.

Je connais un chemin.

Petit sentier de chair vivante ramassé dans les signes figés d'une pensée mouvante. Petit serpent de terre où les seules racines nous accrochent à l'éther ou bien à la contingence de rencontres éphémères. Mon chemin s'est pris dans tes reins, dans ton sourire et ta présence sans lendemain. Petit chemin qui sinue entre les monts de ton coeur et au creux de tes mains.

Je connais un chemin tout aussi loin que proche. À l'emprunter vous pourriez bien mourir d'une mort foraine, qui vous laisserait là, dans l'hébétude d'une fin de chanson qu'on a coupée trop tôt. Ses longs lacets vous font comme un instinct qui s'accroche à vos tripes, vous accolent à son rythme fait de souffrance et de joie, fait de moments banals qu'un regard qui l'est moins mue en épiphanie.

Je connais un chemin.

Il passe sous la mer et les vieux océans, il traverse en leur coeur chacun des éléments, et n'en garde qu'une trace, fidèle à son mouvement. Tout juste un sillon d'arabesques qui sont le signe de vrais sentiments. Air, feu, terre, eau, voici bien l'essence des choses, du moins si vous restez sur le dos de ses mots.

Je connais un chemin.

Chemin ouaté, tissé dans les nuages, qui fait de chaque humain le songe léger d'un mirage. La parole des vents gonfle une certaine voile chargé de faire avancer le coeur jusqu'au prochain naufrage. Capitaine aérien sur l'océan céleste, le chemin se déleste et vous lâche, sans un phare et sans rien.

Je connais un chemin que l'on arpente yeux bandés, dès qu'on ouvre les yeux alors il disparaît; c'est ainsi que nul, jamais, n'a pu le contempler. C'est un chemin de temps plus que d'espace mais ce dernier s'étend dans la durée... C'est un chemin qu'on joue comme on ferait parler les dieux, un chemin qui dévoile ses secrets dans des langues inventées qu'on ne comprendra, probablement jamais. C'est un chemin de doutes, qui dans un feulement de haine vous effleure d'amour.  C'est un chemin qui ne vous dit pas où aller, mais qui vous suit, vous écoute. Il ne parle jamais de lui mais pourtant vous entend le raconter. Il vous donne les réponses dans l'instant même où vous les formulez.

Je connais un chemin...

Une voie sans fers mais pour d'aucuns l'enfer. Une voie d'étincelles qu'un regard féconde et allume en chandelle. Une route pour tous ceux qui s'élancent vers eux à travers tous les autres. Une déroute solitaire pour les agoraphiles, où les pierres et les choses sont autant de chemins au sein du chemin lui-même.

Je connais un chemin et pourtant, combien de fois encore devrais-je perdre ma route..?


Dessin d'Amine Felk, texte de moi-même.