La chambre d'échos du passé
À la mamelle des mots abreuvée
Silence quand dans tes rues je passe
Mélancolie sous cloche en capuche et fugace
Je parle aux hétaïres
Je trouve une patrie dans cet urbain délire
Point de rencontre fuyant entre un élan de mort et un courant de vie
Comme la vague toujours déferlante
Suspendue entre ces deux explications de Tout
Deux regards qui se croisent oui
Mais sillon de raison sans cesse
Marie les opposés
Et chante l'oraison des naissances nouvelles...
Et notre temps s'écoule
En gouttes spatiales hallucinées
De durée contractée
Le présent de fumée
Tout le temps du monde coule
Comme une larme et dévisage
Notre volute de fumée
Et tout ruisselle enfin
Comme un rimmel barbouillé de vies en vain
Notre vie s'écoule
En liens calcinés
Tandis que les poètes fragmentés
Sur les nervures de quelque feuille en vol
Patients devisent en vain
Mais notre temps s'écoule
Et la souffrance aussi
Bientôt tout doucement s'éteint...
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