samedi 26 juin 2010

La madone des astres

Huit perles multicolores envolent ton âme
Dans un ballet d'une autre époque dont ton corps suave
Se fait l'écho. Mon coeur s'arrête... Se mue en lave.

L'ivoire de ta peau est serti d'infinis
Où les anges se baignent le temps d'une nuit.
Au firmament, les étoiles filent, lâchant leurs rêves sur ton corps sage.

Passagère en attente sur les bras de Vénus,
Les comètes ralentissent, leurs cheveux sont des bus,
Alors tu ries des mélodies qui rendent l'univers amoureux.

Quand tu danses sur la lumière même le soleil retient ses feux,
Les galaxies tournent à l'envers comme enivrées par tes yeux,
Qui dans le vide des premières nuits ont enflammés toutes les étoiles.

Imaginarium

L'imaginaire ou toi, au fond le royaume ou le roi...
Tu y peints des symboles qui ne parlent que d'amour
Où des noeuds mystérieux veulent enfermer le jour.

Dans ton esprit mutin, les couleurs jouent de l'arc en ciel
Pendant que la bruine tombe en trilles sur le fil de ta vie
Qui dessine des histoires folles où vient tanguer la nuit.

Quoi de plus naturel pour un rêve que d'en cultiver d'autres?
Tu pétris de tes mains éthérées ces ailleurs, ces fantômes
À l'ombre de nos songes les plus fous qui s'enfuient dans l'atome.

vendredi 25 juin 2010

Elle

Elle, c'est une fleur que beaucoup voudraient cueillir mais ils n'ont pas de coeur.

Elle c'est le bonheur qu'on voudrait bien s'offrir mais qui nous fait trop peur.

Elle c'est l'amour qu'on aurait concentré dans un corps si gracile, et leurs mains malhabiles...

Elle est grande et fine comme une lame et c'est avec aisance qu'elle fend le flot des âmes.
Elle est belle et ses yeux qu'on supplie se posent sur les hommes qu'elle transforme en pluie.
Elle est douce et sa peau panse les plaies de nos frères humains trop guerriers.
Elle est intensément ancrée dans l'univers par la vie qu'elle célèbre dans chaque geste qu'elle esquisse, dans la grâce qu'elle projette sur l'espace et nos vices.

Ma puce est une rebelle, têtue et libre comme l'hirondelle. C'est une chatte insoumise qui a le poil qui s'hérisse et des griffes qui sans cesse écorchent le pouvoir proclamé qui la voudrait en laisse. Amazone, succube, muse mais toujours libre comme l'air, veut-on l'attraper qu'elle s'aérise bien vite et s'enfuit dans le vent.

Elle aime la compagnie de ceux qu'elle a choisis et qu'avec passion elle chérit. C'est une sauvage qui aime sa cage du moment qu'on en laisse la porte ouverte. Elle existe à travers le bonheur qu'elle amène dans le regard des gens qui secrètement la vénèrent.Elle est une déesse qui tire sa puissance de la reconnaissance.

Ma chérie, c'est un ange vivant sur un autre plan et qu'on aurait jeté aux hommes afin qu'ils puissent rêver. Ce qui la fait tenir parmi nous? Un noeud avec lequel son âme est nouée sur le ciel que l'on prie, celui sous lequel on vit. Son symbole c'est ce noeud qui une fois délié l'éparpille en baisers, en amour décuplé.

Elle a un don aussi, une sorte de sixième sens qui lui fait ressentir les pensées vraies. Je ferme les yeux tout contre elle, ma joue sur sa pureté et puis je jette à son âme en miel mes sentiments d'enfants qu'elle prend délicatement et ouvre amoureusement. Elle me lit comme un simple récit que son esprit antique transforme en mélodie.

Elle est ambigüe et au-delà de l'entendement humain. Elle est à la fois la sûreté du passé, cette solidité qu'on lit dans ses yeux infinis et le mystère de demain, une surprise délicieuse. Elle construit des plans dans sa tête, des empires pour l'amour, où l'âme de ceux qu'elle a choisis peut fleurir puis mourir déjà au paradis. Le mieux à faire c'est de ne pas la brusquer, ne pas lui demander de dévoiler ses projets, son allié c'est le temps qu'elle sait rendre ennivrant par lente fermentation.

Elle c'est tout ça, tout ou rien, tout au plus un coin de paradis égaré chez les hommes.
Mes faiblesses d'homme jaloux me plongent dans des angoisses où j'imagine la perdre, alors je deviens fou. C'est une bataille que la raison livre aux passions, mais ai-je le coeur assez fort pour aimer une déesse sans y laisser mon âme?

Elle c'est le temps qui sourit à l'espace infini.

Elle c'est une caresse de Vénus, on en veut toujours plus.

Elle c'est l'abolition de tout langage, de toute pensée qui abdique enfin devant la vie.

Elle c'est l'amour en vérité, l'amour qui est...

jeudi 24 juin 2010

Libérez l'amour!

Ecrit le 21/01/2010

Libérez l'amour, et les hommes avec!

Pourquoi les gens érigent-ils des frontières, édictent-ils des règles là ou il n'y a point d'horizon, que le chaos, que les âmes qui dansent, en se mêlant?

Les gens rigolent quand on leur dit aimer hors des clichés. Ils rigolent que l'on puisse aimer et ne pas respecter le protocole auquel on les a accoutumés. Et moi je pleure de les voir ainsi privés d'une liberté qui leur appartient.

Y a-t-il un délai pour que l'amour naisse? Y a-t-il un rituel à respecter pour qu'il soit au monde ce qu'être est à l'humain?

Ils ne savent plus aimer, les gens, qu'en spécialistes. Ils ont spécialisés l'amour les techniciens de tout poil. Un amour pour ci, un amour pour ça. Ah non! Là tu ne respectes pas les règles, ce n'est pas de l'amour, tu n'aimes pas!

La société c'est un quadrillage qu'on place sur l'âme des gens pour qu'ils ne puissent voir du monde, de la vie, qu'une seule case à la fois. La société c'est un jeu d'échec où l'on échoue; ou bien on devient fou.

La honte c'est être à cheval entre les cases, comme un hors-jeu.

L'amour pour eux, c'est une boutique qui ouvre à heures fixes. Il faut montrer patte blanche ou l'entrée reste à jamais interdite. "Demain à 14h30, tu seras amoureux". Et moi pauvre pomme je compte le temps en poussière et j'aime en prose autant qu'en vers.

Peut-être n'aimez-vous pas que j'aime si loin de vous. Pourtant connaissez-vous, l'amour non dit, celui qu'on vit?

À confondre reproduction et amour, j'ai l'impression que les gens deviennent sourds au second, esclaves du premier.

Il faut aimer avant d'Aimer.

Peut-être... Parce qu'au fond, on s'en fout!

mardi 15 juin 2010

Pour la vie

Je t'aime Aurore,
Pour la vie et pour la mort
Aussi. Puisque dans tes yeux j'ai vu
Et à ton sourire j'ai bu,

Ton âme en perle de pluie
Qui coule sur mes plaies,
Où ton amour me dit
Que pour toujours je t'ai.

jeudi 10 juin 2010

Le monde à travers toi

Le monde à travers toi est tel un long engourdissement, un rêve insensé où la tendresse remplace le ciel, une douce fièvre qui jamais ne redescend.

À travers toi on peut voir l'univers et toutes ses dimensions. Toi c'est la finesse, la légèreté, ta présence n'est qu'un effleurement brodant le ciel à la vitesse de la lumière. Tu passes sur le monde sans rien froisser, sans rien altérer bien au contraire.

Et tes yeux doux qui rient la vie sont deux béquilles pour mon bonheur.

Je te souffle en volutes dans ma maison mentale et ma vision se brouille de mille étoiles. Tu es si fine et pure que les Dieux te nomment Lustrale et lorsqu'ils t'envoient chez moi c'est pour y débusquer le mal.

Le monde à travers toi...N'est qu'art, amour et tendre passion.

Le monde à travers toi, n'existe pas, n'existe plus que dans ta volonté.

mercredi 9 juin 2010

Son noeud

Elle aime les noeuds et je me demande encore pourquoi.

Elle aime les noeuds faits avec du ruban, les noeuds doux comme la soie qui se défont dans un silence feutré.

Elle porte un noeud sur son coeur que j'ai un jour osé effleurer de mes gros doigts vulgaires. Je ne sais pourquoi elle a accepté de me laisser tenter de le dénouer, moi qui ne suis qu'une bête, un animal sans grâce dans son monde étoilé.

J'ai attrapé un bout, ça faisait plutôt doux sur la pulpe de mes doigts qu'elle voudrait manger parfois. J'ai attrapé un bout et puis tiré un peu, timidement, comme un chat qui passerait la patte, comme on tremperait son doigt dans l'eau chaude ou qu'on toucherait la plaie d'un enfant.

À mon grand étonnement, le noeud s'est délié dans un froissement d'amour, libérant la confiance. Je m'appliquais comme un benêt, la langue entre mes lèvres pendant qu'elle me regardait faire, moi l'homme, le rustre. Je me souviens maintenant. Je me souviendrais tout le temps. L'amour dans son regard alors que je prenais pour moi son essence de Sylphe.

Elle c'était un noeud, une porte à ouvrir. Elle m'a donné la clé et m'a laissé tirer sur le ruban de son âme. Elle a laissé glisser ce voile intriguant qui fait d'elle la femme fatale, la femme que j'aime tout simplement.

Elle s'est offerte et maintenant elle gît là dans mes mains. J'ai ce ruban dénoué sous les yeux et je ferais tout pour ne pas le lâcher, pour ne pas le froisser.

Si les sentiments étaient palpables, je t'attacherais les mains avec ma passion pour te baillonner avec ma tendresse et enfin quand tu auras froid et faim dans ta prison éphémère, ce sera mon amour qui t'habillera et puis mon temps que tu mangeras.