vendredi 29 juin 2012

Un élan

Il me semble qu'il n'y a rien de déterminé en l'homme, juste une part (illimitée?) d'élan vers l'existence. Tous ces désirs qui mènent à des projets bien concrets, ne sont-ils pas avant tout une sorte d'élan sans direction précise, qui part de nos entrailles en passant par la conscience avant de se matérialiser ou pas dans une pensée, un acte ou une création (les trois ne cachent-ils pas la même réalité?).

C'est ce désir de vie que l'éducation et la culture apprend à canaliser afin que l'homme accouche de formes intégrables à la société, de choses identifiables. Le résultat importe-t-il plus que l'élan? Sommes-nous vraiment responsables de ce que nous mettons au monde? nous sommes des machines à façonner le chaos, nous lui donnons la forme de notre propre chaos, voilà tout.

Un des secrets de l'art réside dans la possibilité offerte à l'homme d'intégrer sa propre vérité au monde, de marier sa propre liberté incontrôlable avec le cadre de son éducation, de sa culture, d'autres cadres, et puis d'autres encore et encore. Cet élan qui semble appartenir plus à l'univers lui-même, à l'énergie brute, qu'à la dimension artificielle que l'homme s'est crée (mais y-a-t-il réellement de l'artificiel?), cet élan qu'est la vie a su trouver en l'homme un des plus beaux espaces à habiter car il y a autant dans ce que l'univers donne à l'humain que ce que l'humain lui rend.

J'en oublie

"On ne voit jamais que le voile que notre conscience jette sur ce qu'elle éclaire"


Si je reste trop longtemps sans musique, poésie, beauté - donnez-lui le nom que vous voudrez, je parle de ce qui est décidément humain, trop humain, de ce regard qui éclaire la vie pour la rendre séduisante - il me semble que je meurs, doucement, comme une âme que l'éducation déserte et que l'on rend à la nature des instincts.

Pour moi, cette poésie réside dans les mots et les images, dans les sons et les visages, dans tout ce qui est langage. Car qu'est-ce que le langage si ce n'est l'homme qui peint son univers sur la réalité? Les gens m'offrent aussi leur mélodie lorsque je reste suffisamment loin d'eux. Trop près, ils m'engloutissent et je ne suis plus moi-même, je suis toutes leurs musiques, dissonances et fracas, je me brise et m'éparpille, emporté à tout va.

N'aime-t-on pas ce qui est autre que nous? Et je ne sais rester moi quand je suis parmi vous. Ce moi qui est solitude et pensée, mouvement et instant. Je ne demande pas à être aimé, juste à pouvoir être ce que je suis, ma part de chaos et de mystère parmi les gens qui se crient.

Peut-être que personne n'est prêt à aimer un tel individu et quand bien même, serait-ce si important? Je reste une vérité parmi tant d'autres, rien de plus, rien de moins. Ou peut-être moins, aller, mais qui peut bien avoir peur de moins?

lundi 18 juin 2012

Terminus

"L'homme ne perçoit que les écarts entre les choses. Ils sont la cause du temps."

Ne pas écrire, c'est un peu ne pas respirer.
On étouffe, l'atmosphère se fait oppressante, on attend quelque chose et ce qu'on attend c'est nous-même; nous-même qui ne venons pas...
On compte le temps, on se dit qu'il y en a trop de perdu dans cette vie là alors qu'on sait - le sait-on? - que c'est la seule que l'on aura.
Chaque seconde qui passe est vue comme un compte à rebours, on s'imagine la fin toute proche, on la voit partout justement parce qu'on ne peut pas la voir.
On attend...
Rien n'arrive.
On angoisse...
Rien non plus.
L'heure tourne et la pression monte de plus en plus mais rien d'autre ne se passe.
Le cerveau tourne à mille à l'heure dans son univers de fenêtres mais tous les volets sont clos, rien ne filtre vers la conscience.
On est seul face au temps qui passe et qui nous mange un peu plus.

Dans ces moments là, parfois, quand j'ai suffisamment de sagesse, - de la sagesse? Ou bien de la résignation? Ou bien la peur parce que c'est sa propre mort que l'on contemple? - je me dis que tout le temps à attendre quelque chose de soi est probablement du temps perdu... N'est-ce pas d'ailleurs le seul temps que l'on perd?

Et comme par enchantement, les volets s'ouvrent enfin, dehors c'est la nuit, - car c'est souvent la nuit chez moi - sous l'éther, les pensées prennent ma main, et les mots trouvent leur chemin vers la réalité.

On se relâche un peu, après s'être laissé porté, on redevient ce vide ambulant qui cherche à se nourrir de tout. On a vaincu l'angoisse et la mort le temps d'un arrêt de bus, d'un bouquet de pensées.

Et c'est son propre coeur que l'on voit s'effacer, et c'est son propre coeur qu'il faudra dessiner encore et encore, jusqu'à la mort, où le train des idées ne s'arrête plus pour nous, parce qu'on est au terminus, pas celui des idées, mais celui de nous-même, notre fin à nous.

samedi 16 juin 2012

Le voyageur sans destination

" 'Je ne sais absolument pas ce que je fais! Je ne sais absolument pas ce que je dois faire!'
  -Tu as raison, mais n'aie à ce sujet aucun doute: tu es fait à chaque moment de ta vie! De toute temps l'humanité a confondu l'actif et le passif, ce fut son éternelle faute de grammaire."
Friedrich Nietzsche

J'aimerais que la vie soit un voyage en train: une place assise, près de la fenêtre pour observer le paysage, le temps qui défile.
J'aime tellement regarder la vie que j'aspire à être ce voyageur sans destination, que le conducteur achemine quelque part, à travers le temps et l'espace; que les évènements me poussent malgré moi vers ce que je dois être.
Quel bonheur j'éprouve à rester là au milieu des autres, à regarder leur mouvement et à écouter leur rythme.
L'eau d'une fontaine, le poisson qui saute.
Le cri d'un enfant, le gravier qui craque sous la chaussure.
Un battement d'aile et le bruissement du vent.
Et pendant ce temps, sans un bruit, la vie qui nous emmène, par-delà nous-même.

mercredi 13 juin 2012

Le soleil et le ciel


13/06/2012


"Ne nions-nous pas quelquefois le soleil et et le ciel uniquement parce qu'il y a longtemps que nous ne les avons pas vus?"
Friedrich Nietzsche

Je crois qu'une part de moi est enfermée à jamais dans les rires des jeunes. Dans leurs sourires comme leurs colères. J'ai retrouvé ça, enfin, au milieu du racisme, au milieu de l'inculture et du désintéressement, j'ai retrouvé la douceur. Paysans ou enfants des banlieues, d'un univers ou d'un autre, peu importe, j'ai ré-appris à aimer avenir et présent à travers leur présence, je me suis réconcilié avec mes actes. Je ne peux m'empêcher d'être attaché à eux, d'ailleurs je n'ai pas voulu l'empêcher. Oh je sais mes satisfactions sont égoïstes puisque je trouve un certain réconfort dans l'idée que certains emporteront de moi une image. J'emporterai moi aussi des images par centaines de ces identités qui se peignent sur le monde. J'emporterai des noms et des visages, puis les noms disparaîtront et bientôt avec eux les visages. Il restera le bonheur d'avoir vécu un fragment d'existence à leur côté. Que puis-je vous dire, j'aime la jeunesse plus que tout, elle est une des sources de vie les plus intarissables pour moi. Je ne saurais dire pourquoi mais qui s'en soucie au fond? Ce que je trouve en eux? Des morceaux de moi-même? Des plaisirs que je n'ai su voir lorsque j'étais à leur place? La nécessité d'aimer les hommes parce qu'ils deviennent ce qu'on éprouve à leur égard? Peut-être cette dernière raison l'emporte-t-elle sur tout le reste. Peut-être pas...

Ils m'ont fait vivre, certainement l'ignorent-ils. Moi qui était comme mort, ils ont agité ma carcasse en y jetant un peu de cette poudre bien à eux, la musique de la jeunesse. Par mon regard, je leur rend hommage en jetant sur eux le voile de la poésie. Je les verrai toujours ainsi; pris ensemble ou séparément: des poèmes par centaines. C'est à travers leurs yeux que j'arrive un peu à m'aimer aujourd'hui.

Je ne sais si un jour je saurai ou voudrait séparer mon destin de leurs trajectoires. Le vouloir c'est possible, je l'ai déjà fait et cela arrivera encore, probablement... Mais le saurais-je? Au fond eux c'est un peu moi aussi. Je pourrais décider que j'ai trouvé demeure, pour un temps, pour une tranche de vie, parmi leur bouillonnement. Cette pensée parfois me galvanise, me couvre de frisson, m'insuffle du courage. Et s'il me fallait vivre parmi eux? Moi qui ai toujours cru - encore et toujours des croyances - que j'étais la seule personne à détenir mon identité. C'est sans doute vrai, tout comme le fait qu'ils sont une réponse possible à cette question du 'je'. C'est moi qui met les paroles "deviens ce que tu es" mais ce sont eux qui chantent l'air.

Je n'ai pas fini de le dire, merci, merci encore. Pour ces années qui sont ma vie.

Et pour toutes ces raisons: éducation, EDUCATION!

Un diplôme


07/06/2012


"Les convictions plus que les mensonges sont les ennemis de la vérité"
Friedrich Nietzsche

Les diplômes sont de biens curieuses choses. Aujourd'hui, j'en ai récupéré de nouveaux et retrouvé d'anciens, je me suis perdu dans leur mémoire. Un des nouveaux m'a arraché un sourire à la limite du rire tant j'avais le sentiment de l'avoir usurpé, de tenir du vide entre mes mains, du vide que l'on aurait apprêté. Quant aux anciens, ils ne sont que le symbole officiel et risible d'une tranche de ma vie. Malgré tout, ils me racontent mon passé proche et me renvoient l'écho de jours et de nuits passées dans les convictions que je n'ai plus aujourd'hui. C'est curieux mais j'ai pris plaisir l'espace de quelques minutes à relire ces documents, ces appréciations, ouvrant avec une curiosité plaisante chaque tiroir dont ces instantanés forment la façade. J'ai ouvert ces tiroirs et plongé mon esprit dans ces espaces temps. Mais le plus étonnant dans tout ça, c'est que je me suis retrouvé là où je ne m'y attendais pas. Cette autre vie, c'est aussi moi...

Et puis il y a ceux plus récents -et peut-être ceux-là qui devraient être moi, sont-ils encore plus éloignés finalement - qu'il a fallu chercher dans leurs temples du savoir, auprès de leur clergé. J'ai pénétré dans leur église sans croire un seul instant ce culte qu'ils défendent. Je ne croyais pas en moi même à cet instant et mon geste ne pouvait être plus faux et plus intéressé qu'il ne l'était alors. Il m'a fallu signer, poser mon visage sur le privilège qu'ils m'accordaient mais cela ne me dérange plus car je n'ai pas d'image à défendre. Lorsqu'il fallut jurer fidélité, je n'ai pu m'empêcher d'entacher cette cérémonie d'une tentative d'humour partagée par moi et moi seul. Le privilège que l'on m'accorde ne va pas changer ma vie, ni ce que je suis, mais simplement l'intérieur d'une pochette dans lequel sont autant de pièces du puzzle qui reconstruit mon image pour la société. Il y a bien longtemps que j'ai déserté cet endroit. Tenant fermement cette nouvelle pièce du puzzle, ornée de milles couleurs, de toute l'ostentation de l'autorité officielle, celle-là même que d'autres peinent à posséder, le rire m'a pris face à l'absurdité de leur jugement. Ils ont donné un diplôme à un imposteur et un fantôme; à quelqu'un qui n'a pas suivi un seul de leurs cours; à quelqu'un qui n'a pas joué le jeu. En réalité je me trompe, ils ne l'ont pas donné, je le leur ai dérobé. Plus grand hold-up auquel j'ai jamais participé: voler un diplôme. Je suis arrivé au moment opportun, lors du transfert des fonds et j'ai attaqué leur camionnette avec mes petits moyens. L'opération est une réussite. Une semaine à forcer leur coffre pour récupérer le fruit de trois années de leur catéchisme pour grands enfants. Je ne ressens aucune fierté, juste de l'amusement qui a laissé la place à cet "à quoi bon?" auquel nulle réponse ne parvient.

J'ai refermé la pochette dans laquelle sont enfermés mensonges et vérités ou peut-être simplement mensonges ou simplement vérités... Je l'ai refermée et maintenant?

De la souffrance


02/06/2012


"De la souffrance naît la beauté."



Aujourd'hui j'ai du poison dans les veines; le même qui coule dans des centaines de milliers d'humains à travers le pays. Hier j'ai vu la souffrance et à travers elle, j'y ai vu la fin de l'homme. La souffrance est à la fois une des plus puissante source poétique ainsi qu'une des plus grandes forces destructrices. Un vendredi soir parmi mes congénères citadins est un aperçu de l'apocalypse à venir. Ils se tendent tous la main pour mourir, se tendent aussi les poings parfois. Je me souviens ce trentenaire titubant dans la rue, soulevant une sorte de caisse sur ses épaules. Il était seul dans la rue hormis ma présence furtive le dépassant en silence; il allait mourir solitaire au bout de la nuit et sur ses épaules, prêts à tomber à chaque pas, reposaient mes rêves d'antan, mes convictions d'autrefois où revenait si souvent le mot humanité. La nuit est finie maintenant, les rêves reposent à terre d'avoir été trop malmenés, ainsi en va-t-il de même pour l'homme; il ne reste que les bleus et un grand trou dans la conscience. De ma douleur, il ne reste que ces mots et l'éternelle poésie de qui souffre d'aimer.

La connaissance des causes apprend à ne pas craindre les effets. Je vois tellement de raisons à leur malheur, et je les vois aussi tirer le fil de la causalité puis soudainement s'arrêter, fermement convaincus qu'ils tiennent la cause primordiale, absolue, et qui n'a pourtant pas plus de consistance qu'un horizon lointain. Le temps est ce qui nous rend finis et pourtant tellement illimités. Il nous maintient dans son étendue et en même tend étire notre identité, à chaque seconde passé, nous donnant toujours plus d'épaisseur, toujours plus de causes à traiter, nous éloignant sans cesse de l'éventualité d'une métaphysique. Le grand malheur de l'homme c'est qu'il court après une image de lui-même, à laquelle il voudrait s'accrocher désespérément, pour se figer, se rendre limité, connaissable, posséder enfin une identité. Et le temps qui passe n'a de cesse de nous rendre multiples. Il faut aimer le voyage plus que la destination, voilà ce qu'il nous hurle à chaque instant; mais nous crions plus fort que lui.

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Je suis une drôle de personne. La raison principale qui me pousse à aimer le genre humain est la souffrance. C'est toujours la faiblesse, ou ce que je prend pour tel tout en sachant que cela n'en est pas réellement - d'ailleurs qu'est-ce qui est "réellement" - qui jette de la poésie sur les gens... J'observe tel homme avec tant de gentillesse naïve que les gens passent leur temps à se moquer de lui et à profiter de sa personne et voici que j'en tombe éperdument amoureux, de cet amour qui vous fait aimer chaque humain sur cette planète, ce sentiment séculaire que les réseaux ont semble-t-il crée. Je trouve dans la fragilité des gens lorsqu'elle ne les incline pas vers la violence, lorsqu'elle les rend doux envers et contre tout, lorsque leur caractère devient tellement inaltérable qu'il s'incruste dans la réalité, comme une chose rassurante par la seule continuité de son existence, à ce moment là je trouve de la beauté dans ces personnes. Les gens qui n'ont pas d'ego me fascinent plus que tout sur cette terre. Peut-être parce que je les aime alors comme réalité étrangère à moi, comme altérité libre parce qu'elle est tout ce que je ne suis pas. Peut-être aussi que j'admire secrètement tous ces gens là pour leur force de caractère à persévérer dans leur identité malgré les jugements préconçus, malgré la morale et le regard des autres. Car je sais, et ce constat est douloureux, que je ne suis pas comme eux, je sais à quel point j'ai besoin de plaire, besoin de me rassurer et de ne pas décevoir dés que des yeux se braquent sur moi. Et si ce n'était pas le cas, que serais-je alors? Seul et honni car inadapté et totalement exilé à la réalité, derrière le décor dans lequel tout le monde vit, jamais intéressé par leurs actes, par leurs propos, lové dans le silence de mes propres pensées, noyé dans mes fantasmes métaphysiques. Mais moi je ne suis pas celui que l'on regarde avec pitié ou attendrissement, je ne suis pas cette personne à la persévérance si poétique, dénuée d'esprit de domination envers les autres, vivant ses particularités sans porter un jugement à leur propos. Non moi je réussis toujours à peu près, je fais l'impression de quelqu'un de relativement fort, sociable, bien intégré et sans réel handicap majeur, je me pare de mensonge, je me sociabilise par imitation, un des rares domaines dans lesquels j'excelle. Et dés qu'ils tournent les yeux, je redeviens moi-même, petit à petit car il me faut du temps car plus on me regarde et plus je me change en ce que les autres veulent voir. Je n'ai pas le courage d'être moi dans le monde ou bien le monde ne m'en laisse pas l'occasion. C'est probablement la beauté que je n'ai pas en moi qui me fait aimer les autres, les signes.

Le métaphysicien


28/05/2012


"Les mots entravent notre chemin(...)"
Friedrich Nietzsche

"Je" est le métaphysicien; c'est en tout cas ce nom là que je choisis pour m'incarner au monde. Les parents nomment habituellement un enfant de manière arbitraire, ou bien pour des motifs qui n'appartiennent qu'à eux ce dont, vous en conviendrez j'espère, personne ne peut les blâmer; en effet, difficile de mettre un nom sur ce qui n'existe pas encore, ou bien est à venir. Cependant, ils héritent de cette lourde responsabilité, tout comme les hommes créant le premier langage ont du inventer le signe, car l'humain a besoin d'un socle pour y planter les frêles racines de son identité et y fleurir un jour.
Mais vient un temps où les enfants grandissent et forment un arbre où chaque branche est un choix et toutes les branches prises dans leur ensemble ont une forme, et cette forme est leur sens, elle est leur signifié. L'homme est un signe: il possède un nom qui renferme son sens.
Il en va de ma responsabilité d'homme sensé (du moins qui se réclame comme tel) de gommer l'arbitraire de son signe afin de laisser briller son identité par un nom délibérément choisi. Les humains sont pareils aux mots, certains nous parlent plus que d'autres alors que d'aucuns semblent ne rien vouloir dire... Les hommes sont des signes à qui sait écouter leur chant; c'est pourquoi je leur ai choisi cette synecdoque collective.
Quant à celui qui dédie sa vie à parcourir sans fin la chaîne des causalités pourchassant sans relâche d'illusoires causes premières, celui-là mérite le nom de "métaphysicien".

À la fin et au départ


23/05/2012

"L'appétit d'écrire enveloppe un refus de vivre."
Jean-Paul Sartre

À la fin et au départ; au départ et à la fin,
il y avait cette lueur d'espoir et de terreur parfois,
la lueur du doute face à la liberté,
la vierge clarté de la page blanche,
la folle hypothèse d'une vie.
Il me fallait m'écrire et la main tremblait;
puis un jour, elle trembla moins.
C'était aujourd'hui et le présent est encore ancré à ces mots, sur cette page; ma vie...