mardi 30 avril 2013

Aphorismes ferroviaires

Le monde du bienheureux est un tout fait de qualités incommensurables; l'homme heureux vit, il ne compare pas.

La lassitude de vivre naît de la lutte incessante de l'individu contre l'entropie.

Je renonce à vivre en homme, puissé-je retrouver le végétal qui est en moi.

Si l'âme était une chose, j'aimerais beaucoup voir son reflet, mais je crois qu'elle n'est rien, je crois qu'elle est voilà tout.

Il y a des nuits qu'il faut traverser de part en part, sans jamais fermer l'oeil; il y a des aurores que l'on ne saurait manquer.

Dans tous les mondes qui tournent autour de systèmes solaires, sur les bras de tant de galaxies, il a fallu que ce soit dans tes yeux que j'élise domicile.

Si aucun papier ne capturait mes pensées, aurais-je tout de même pensé?

Qui est ce "je" qui devance sans cesse ma conscience, quel est cet être dont je suis un effet?

La liberté est l'effet d'une rétroaction.

Dans tes cheveux, dans tes cheveux... Dans tes cheveux je veux m'endormir, l'espace d'une éternité et des poussières.

Qui respire pour moi, malgré moi?

La vie est si mal faite qu'elle est son propre esclave...

La compréhension est une certaine modalité de la croyance.

J'ai les ongles sales à force d'avoir gratté le monde; mais il n'y a rien derrière les choses, c'est toujours le monde qui se tient là.

J'aimerais écrire pour les autres, peut-être alors écrirais-je mieux? J'aimerais vivre pour les autres, peut-être alors vivrais-je mieux...

jeudi 18 avril 2013

Le port

Sors moi de ma prison et de ses murs qui sont mes horizons
Partout où je regarde, je ne vois que la longue platitude de ma solitude
Je marche dans un désert et ne m'avance jamais que vers moi-même

Sors-moi de cet enfer, de cette vacuité qui s'immisce partout
Laisse-moi percevoir autre chose, ta silhouette en volutes
L'amour dans tes yeux qui existe tellement plus qu'aucun de mes tourments

Je n'ai pas de nom, pas de maison, ni même aucun visage
Je suis un masque impersonnel sur lequel s'impriment des paysages
Accepterais-tu d'y incruster le tien, de devenir mon éternel ancrage

mardi 16 avril 2013

Cet homme

La vie sans toi n'est qu'une mort qui se répète inlassablement
Je me désagrège petit à petit
Le monde, partout, est sans saveur
Je n'ai plus d'autre volonté que de récupérer ma vie
Je n'ai plus d'autre force que de rêver de toi
Il n'y a plus rien dans ma tête que nos souvenirs heureux
Il  n'y a plus de monde pour moi, il n'y a plus rien
Comment pourrais-je vivre avec moi-même désormais
Moi qui ai laissé partir un amour qui ne s'échange pas
Je me regarde dans la glace et je me déteste
Je ne vois plus que l'homme qui t'as laissé partir
Je ne vois plus que l'animal qui se roule par terre
Se drape dans la douleur, ne sait plus avancer
S'invente un monde où tu serais partout
Ne me laisse pas vivre avec lui
Face à ses yeux tristes et fatigués
Face à cette humanité éthérée qu'un rien fait trembler
Ne me laisse pas seul avec ce fou
Qui ne sait pas quoi faire pour prolonger son rêve
Cet homme qui n'est pas moi
Qui n'est qu'un moi sans toi
Une vie en suspens

samedi 13 avril 2013

Alternatives

En combien de ruelles sombres la ville garde-t-elle des souvenirs de moi?
Combien de portes ont accroché sur leur verticalité des rêves de vies possibles?
Où me suis-je perdu dans ce monde, dans quel pays inconnu, gît un avenir probable?
Dans le coeur de combien de femmes dorment des rêves morts-nés dont on ne sait faire le deuil?
Les parcs urbains ont leur secrets, leurs lourds sentiments qui s'enfoncent sous la terre,
Des joies tout entières, qui dansent dans les allées, sur les carrés d'herbe fraîche,
Au-dessus des couloirs de métro remplis à ras bord d'une rance résignation.
Dans quelle enclave oubliée du système hiérarchique, implacable, se terre la liberté?
Où est donc passée la confiance et la valeur de l'autre que l'on veut voir briller?
Les brumes du monde entier, qui viennent étouffer la grande mangeuse dans son réveil douloureux
Sont autant de portes dérobées menant au-delà des journées ordinaires
Sont-ils nombreux à s'en saisir pour se parer d'un épais nuage opaque, sombre comme un mystère.
Sur chaque trottoir poussent des milliards d'ombres accrochées au pavé
Chaque pas pressé laisse derrière lui une réalité indéterminée ne demandant qu'à advenir.
Combien de mondes avons-nous ainsi renié et oublié dans l'antichambre de la réalité?
Les couloirs de nos immeubles sont pleins d'échos de déterminations fatiguées,
Plantées devant des portes fermées, donnant sur des boîtes où l'on range les humains:
La folie au 19, l'amour au rez de chaussée, un grain de misère dans l'embrasure de telle porte.
Pendant que l'organisation savante de chaque cités hurlantes impose sa grille de lecture
L'âme du monde sommeille quelque part, dans les caboches usés de travailleurs en retard;
Dans quelques regards vagues qui semblent vous traverser, sans horizon ni destination,
Dans quelques pensées clandestines qui osent encore s'insurger contre une nécessité sans coeur.

vendredi 12 avril 2013

Le voilier immobile

Je ne réfléchis plus aux images
Elles viennent toutes seules
Et tant pis si ce sont des naufrages

Le naufrage est encore synonyme d'existence
Que ne ferais-je pour être fait
Fait de toute heure et de chaque instance

Je végète seul, je vois la vie s'écouler loin de moi
Allergique aux vivants, je ne tolère plus leur bruit
Mon lac est silencieux, empli d'une faune endormie

Quelques échos de vous-même s'immiscent dans ma république
Je m'y balance comme à un rythme lent, une douce musique
Sur l'océan de vos murmures, je traîne mon cœur aphasique

mardi 9 avril 2013

Regarder vivre les autres

J'ai toujours aimé regarder vivre les autres , je me poste à la fenêtre la nuit tombée, j'observe les fenêtres éclairées comme autant d'univers possibles, avec de vraies personnes à l'intérieur, avec de vraies vies qui ne sont pas rêvées comme la mienne, mais vécues pour de bon. C'est tellement plus facile de se pencher sur le sillon des autres, en spectateur, en amateur, en amoureux averti. La lumière de vos pièces, se réfléchit jusqu'à mes yeux indiscrets, me permet de sortir de moi même, au moins partiellement. Je regarde ma jambe contre le radiateur en dessous de la fenêtre, elle me semble appartenir à un autre, tel un objet étranger; j'ai besoin de la toucher, de la frapper pour me sentir. Quelque chose me parvient, mais je ne saurais dire s'il s'agit bien de moi. J'ai toujours aimé les coups, la souffrance, pour me rappeler au moins que je suis en vie. Je n'ai jamais été autant en moi que lorsque je boxais. La possibilité de l'acte se confondant avec son actualité. Il n'y a pas de projection dans le combat, ou si peu, une projection d'un instant, un déchirement de l'être qui précède la plénitude du geste réellement esquissé. Boum! Le coup part, il s'agit de nous-même, de la pointe du pied jusqu'au centre de l'esprit. Redoutable machine que l'être humain en action, tout de muscles, de nerfs et de volonté affirmée. Je comprends les luttes, la violence des uns contre les autres, elle nous fait tellement exister. Parfois, je me surprend à regretter les moments de douleur, où l'on pose le genoux à terre, où l'on hésite à se lamenter sur son sort, à se penser, à se représenter sa propre souffrance pour en faire plus que ce qu'elle n'est. Une fraction de seconde seulement, puis on se met debout dans les hurlements intérieurs, la rage nous relie à nous-même, nous réintègre de force, on EST! De toute sa puissance... Je me souviens avec délectation, comme j'ai pu être destructeur, vicieux, à l'appel du sang, guidé par un instinct artificiel, façonné par des heures d'entraînement, de conditionnement. Le corps, instrument de perfection, fondu dans l'esprit, obéissant à la volonté dans un battement de cil, mieux, dans un éclat de l'être, il est déjà trop tard, le coup est parti, plus le temps d'y penser.

Suis-je capable de me posséder? Puis-je guider seul cette énergie? Le corps n'a que faire d'une volonté qui ne s'ajuste pas à lui.

Je regarde la fenêtre mais je ne me sens pas. Je suis ailleurs, dans les chambres éclairées, en train de peindre un monde empli de vies par procuration que je revêt comme un costume, le temps d'un viol, le temps d'une course à travers l'être. Je vibre mais ne me sens pas. Je m'éparpille sans cesse loin de moi. Je crois en tout sauf en moi-même, je suis mon propre apostat. Je regarde le ciel qui est, à quelques heures d'ici, le même que tu contemples peut-être, et je veux croire en toi. Si je dois choisir une croyance dans cette vie c'est toi. Je crois que tu es belle, je crois que tu es bonne, je crois que tu es douce, gracieuse, pleine d'égard, pleine de vie bien dosée, répartie harmonieusement à travers le corps que tu épouses. Tu portes ton âme dans chacun de tes membres. Je veux croire en toi, ne plus voir que ta vie, en devenir le spectateur, même en imagination, je me contente de l'imagination, elle est chez moi ce qu'il y a de plus beau. Le monde dans lequel tu aimerais vivre, je le bâtis en moi, virtuellement, avec mes zéros et mes uns, mes oui et mes non, tous mes ponts oniriques. Je n'ai plus rien où m'incarner. J'ai quelque difficulté à admettre que je m'incarnais si bien en machine à détruire. J'ai retrouvé ma rapidité d'antan, je la fais exploser quand bon me semble, je me souviens comment jeter une pluie de coups dans un instant brutal pour partir hors d'atteinte, et revenir plus fort, saper les fondations, faire tomber l'autre comme un arbre trop creux; je n'étais bon qu'à aspirer la vie. Je me rappelle la douleur comme un souvenir lointain, se répercutant d'un bout à l'autre de ma carcasse, enracinant mon âme dans chacune de mes cellules. Plus de pensée, plus de jeu, plus de masques, de déchirements et d'attentes, juste l'action désintégrante, le blietz de la violence.

Mais dehors tout est calme, tout semble rester en soi pour le mieux, chaque chose se satisfait de sa superficie. Je suis le seul à troubler la surface de cette nuit de mes vibrations en colère, de ma frustration que je peins si vaste et qui, finalement, s'enfuit de moi sans vagues, comme l'air d'une baudruche. On appelle cela l'entropie. Mon système clos sur lui-même est percé, mon énergie s'enfuit pour s'homogénéiser dans le reste de l'univers; je me dégonfle, je fais du bruit en moi-même, mais je ne gêne personne. Une pensée me fait sourire: je me suis figuré telle une comète trop statique, passant dans le ciel avec la lenteur des pachydermes, puis, d'un coup, s'élançant à une vitesse ahurissante pour une seconde seulement, avant de reprendre son rythme laborieux. C'est cela mon existence, tantôt fulgurante, tantôt annulée, bien trop souvent annulée.

Et vous? À quoi peut bien ressembler votre vie? Est-elle assortie à la tonalité chaleureuse de votre salon, à la teinte orangée de votre lumière? Et que voyez-vous de ma présence? Elle est filtrée par les rideaux de mon salon, que je n'ai pas choisis. Je n'ai rien choisi chez moi, je choisis de ne jamais rien choisir car je me sais incapable d'assumer un quelconque choix. Il y a même une femme que j'aime et que je n'ai pas su choisir. D'autres choisiront pour moi, et si personne ne le fait, je m'éteindrais doucement, sans un bruit, dans le hurlement de ma volonté brisée. Ecrire est une lâcheté de plus à laquelle je consens pour me donner consistance. En attendant, d'autres choisissent, et prennent pour destination mon ange aux cheveux sinueux. La nuit s'évanouit, elle disparaît dans la clarté, peut-être en a-t-elle assez, elle aussi, que je la dévisage. Le monde n'aime pas les voyageurs clandestins, qui embarquent sans payer, qui n'ont pas de fonction, qui vivent en parasites. Même la nuit veux divorcer de moi, comment pourrais-je t'en vouloir... Vous êtes tous fermes et décidés, et j'ai beau dire que je n'aime pas ça, au fond ce sont bien vos choix qui me maintiennent en vie. J'ai un voisin fou qui marche sous ma fenêtre, qui marche sous nos vies, mais peut-être que je marche bien plus bas encore. Lui va encore vers les autres, et passe le nez sous le voile de sa tristesse. Je me plains de ne pas avoir de quoi vivre mais qu'en ferais-je au final? Le monde est rempli de spectacles que personne ne veut voir. J'existe, peut-être, quelque part, derrière un rideau de vie, dans un envers du décor, d'une existence à rebours. Je suis né quelque chose et je deviens néant.

Mais je veux croire en toi, en la beauté, en tes mains et leur ligne de vie. Je veux me souvenir de toi à chaque instant, pouvoir me réfugier dans tes souvenirs, dans tes froissements de tissus, dans tes baisers, dans tes effluves de douceur, dans tes yeux si profonds, tes yeux qui sont pareils à mille nuits superposées. Je ne demande rien de plus, qu'un rêve auquel m'accrocher, un îlot d'assurance dans l'océan du doute infini. Je veux penser à toi et me transporter dans ta maison, dans tes habits, dans tes draps, dans ton désordre féminin et ses mystères qui n'en sont pas. Je te demande asile, au moins pour mon esprit, lui qu'aucune porte ne saurait empêcher d'entrer. Je veux être le fantôme qui hantera tes jours et tes nuits, pendu à ton sourire, pendu à tes songes; tapi dans l'ombre d'un amour que tu rappelle à toi juste pour être sûre qu'il est bien mort enfin.

dimanche 7 avril 2013

Rien ne va plus

Je ne dois pas m'arrêter, pas même une seconde, ne comprenez-vous pas que sinon je n'existe pas?
Vous ne me voyez nulle part, je suis inétendu, inextensif, marié avec le temps, divorcé de l'espace;
Ma vie est intermittente, comme le curseur sur cet écran qui ne brille que pour céder la place au néant;
Au bout d'un moment il ne restera que les lettres, mêmes les souvenirs seront morts, ont-ils seulement vécu?
Je suis un faisceau d'instantanés prélevés sur le flux de l'instant, je n'existe que par fragment.
Le moi? C'est un effort d'imagination, d'empaquetage du passé dans un objet fictif.
Imaginez un monde où toutes les lois sont inversées, où vivre consiste à désapprendre.
Imaginez tout et n'importe quoi, tout est possible et chaque possible a une vie dans l'esprit.
Vient toujours un jour, car il en faut toujours un, où votre rêve heurte une parcelle de matière,
Vous rencontrez alors la dure réalité; son altérité rebelle et infidèle à la volonté;
Il faut tant de talent, et tant de temps aussi, pour parvenir enfin à la violer, moi je n'ai rien de tout ça.
Mais le souffle est là, jamais il ne tarit, je respire dans la pulsation des étoiles, j'ai le rêve intersidéral.
Dès que le vent souffle sur ma vie, mon château éthéré se disperse dans les voiles du temps
J'ai trop flirté avec l'indétermination, au point de m'en être rendu insaisissable, impossible à aimer.
On aime des qualités chez les autres, la dynamique nous échappe toujours un peu,
Chacune des miennes ne fut qu'un dépôt offert à l'oubli sur ma trajectoire de nomade.
Restera-t-il accroché à tes oreilles, le long de tes cheveux, quelques trilles de nos fou rires?
Quelque écho de ma voix qui avait su grâce à toi se fixer sur une tonalité particulière?
Les paroles me manquent, celles de cette histoire, de cette silhouette que tu peignais de moi.
J'ai mérité mon sort, je suis rangé dans un tiroir du temps
Comme un galet ramassé un jour au bord d'une rivière, et qu'on ne porte plus sur soi.
Toutes ces vies avortées, si toutes m'ont tournées le dos, moi je n'en ai renié aucune.
Je te porte dans mon coeur comme un soleil brun qui couve en lui plus de chaleur qu'une supernovae.
Tu es une phrase musicale, une atmosphère où mon bonheur reste pour toujours enveloppé.
C'est un certain parfum, des gestes esquissés, des mèches de cheveux bouclés qui fouettent l'air follement,
La démarche chaloupée d'une chatte charmeuse, la silhouette d'une gitane qui danse dans la fumée,
Une façon de contraindre l'univers à se pencher sur toi, une façon bien à toi de posséder offerte.
Quant à moi qui suis-je? Un règne ponctuel dans une danse de mâle, élu un peu par hasard et sûrement par erreur?
Je fais une pause vespérale en regardant dehors, la nuit est belle, pleine d'étoiles coruscantes,
Sa présence, lourde et légère en même temps, me rappelle un peu toi.
La Terre aujourd'hui est un paradis fermé, un enfer qui n'existe plus, un éternel purgatoire où je traîne mon ombre.
Tel un spectre, je déambule dans les rues bondées, arborant les masques de tant de personnes en moi.
Je croise le regard troublé des passants qui me scrutent, je vois leur rétine s'agrandir démesurément
Pour capter un éclat, celui de quelque chose, mais mon trou noir retient tous les photons, je suis abîme sans lumière.
Circulez, il n'y a rien à voir, ne vous donnez pas le vertige pour un rien, continuez votre chemin.
J'ai remarqué hier non sans quelque effroi, que ma poitrine est vide, aucun coeur n'y bat plus.
Je crois que le rythme de ma vie est parti lorsque tu l'as quittée.
Il n'y a plus de musique, je suis un instrument désaccordé.
Je reste une caisse de résonance silencieuse, la délinéation indéterminée d'une forme de forme.
J'ai trop déçu cet univers en refusant ses règles les plus élémentaires
Je m'exile de moi-même, je cherche ailleurs mes particules élémentaires,
D'autres saisons, d'autres révolutions, d'autres vies peut-être, encore à inventer...
Sur le vaisseau de mes jambes, je pars aux confins de l'univers, je cherche un autre espace;
Un monde sans mouvement, sans temporalité, une sorte de fixité minérale.
J'ai tellement honte d'habiter encore ici, d'y recevoir du courrier.
Je suis un gâchis de temps pour les autres, la société, tous ces braves gens.
Pourquoi ne pas laisser ma place me dis-je, c'est bien ce que j'essaye de faire.
Mais il me manque l'espoir d'un ailleurs, où je pourrais dormir, où le poids des lois physiques me clouerait sur place, me rendrait immobile.
J'inventerais bien ce monde mais je suis de cette planète et de ces galaxies qui dansent sur le temps.
Je ne suis pas assez dieu pour retourner l'étant et faire advenir un nouveau paradigme.
Je suis une somme d'utopies, voilà tout, un trop plein de volonté.
Il n'y a ni perte ni gain possible pour les gens comme moi, au jeu de la vie je reste le croupier.
J'offre des possibles, je vous vois perdre et gagner: faites vos jeux, rien ne va plus, je n'ai plus rien à perdre.

lundi 1 avril 2013

Aphorismes

La finitude et la finalité, voilà ce que l'homme rajoute au monde.

C'est lorsque les gens n'essaient plus de se comprendre que la douleur s'exprime.

La conscience est l'âme déchirée.

Le monde collabore avec nous, il se marie à notre imagination pour être tel qu'il nous apparaît.