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dimanche 31 octobre 2021

Les vrais cercles

Existe-t-il des instants irrécusables, où Le destin dont on rêve (parce qu'on n'en connaît que le fantasme) , nous a vraiment filé entre les doigts?

Et pourquoi tout accomplissement, toute réussite possède invariablement ce goût de cendre insupportable que laisse tout instant sur son sillage effréné?

Je hais les compliments, je hais l'achèvement pour ce qu'il est la fin d'un rêve qui vaut mieux que toutes les vies réelles.

Je préfère vivre dans la réalité de mes idées, abstraites, imparfaites, tronquées, schématiques et pour cela aussi précises et parfaites que les figures géométriques -- celles-là même qui sont absentes du monde...

Voilà ce que j'ai appris de ma torture: nous n'aimons pas le réel, nous haïssons son imperfection et son incomplétude, sa profonde indétermination et son indéfinité intrinsèque. Nous aspirons à être les fils de nos pensées, de pures créations de nous-mêmes, plus causes de soi que tous les Dieux transcendants...

Il n'y a que dans l'image et le concept qu'existent les vrais cercles.

lundi 29 mars 2021

Ceux de l'utopie

T'es tu bien fait les dents?

Cela soulage tant

De mordre dans une âme?

Juste pour la détruire

Réduire

En miettes

En poudre d'escampette

L'étincelle mutine

Qui démarre le feu

Allonge sur le bûcher

Ton corps qui tremble au froid des autres

Odieuse altérité

Qu'il faut brûler

Allons...

Qu'il faut brusquer

Pas de dialogue possible

Pas avec ces gens là

La réalité c'est cela

Mais surtout pas ceci

Enfin...

Ces gens de l'utopie

Qui parlent pour rien dire

De qui se moquent-ils?

À prendre chaque mot par la racine

À définir nos si belles notions

Et qu'il n'en reste rien

Rien qu'une horrible confusion

On ne peut pas parler avec ces gens là

Ils ne sont rien

Un bourdonnement gênant

Idéalistes utopistes fumistes

...

C'est bien, tout doux Ho là Hooo...

Je t'écoute

J'accueille tout ton monde

Comme s'il n'y en pouvait avoir d'autres

Comme si ce qui est un beau jour

Sera de toute éternité

Ne crains donc pas la vilaine utopie

Elle n'a nulle place où exister

Que dans les faux discours

Des ratiocinateurs

Et tous ces gens qui analysent

L'évidence même du bon sens

Nihilistes grossiers

Pédants outranciers

Qui font comme si l'on ne sait rien

Comme si plus rien n'allait de soi

Même la vraie réalité...

N'aie crainte mais

Un jour

Rappelle-toi

Que ton présent d'aujourd'hui

D'hier n'était que l'utopie.

samedi 20 février 2021

Souffrons lucides

J'ai découvert aujourd'hui une forme de poésie sur laquelle je ne suis pas porté mais dont, toutefois, j'admets l'originalité. Comme toujours, je digère. Verra bien ce qui en adviendra dans l'immense chantier.

 

 Le réel

Des mots pour le dire

Oxymores, anaphores

Y a-t-il seulement deux contraires en ce monde?

Deux choses identiques?

Répétition de la répétition

L'idée de notre idée

Tas de lemmes mit bout à bout

Des sèmes ne font pas un caillou

Les mots les choses

L'abîme entre eux -- les deux

L'alcool: un feu

Images phantasmatiques du monde

Du monde qui demeure une image

Jamais donné, toujours absent

Derrière les signes

Et sensations

Seul absolu des sensations

Sol absolu des sens, action

Des nerfs sur le cerveau

Image sur l'écran noir de songes

La toile, un film qui s'écoule

Dégueulé du labo

Crânien jusqu'à l'atome

Et puis voilà, c'est tout

Des cages

Dégage

Toute forme est une mirage

Nos sèmes un mensonge

Et ceux qui s'aiment rongent

Un os inexistant

Trop dur d'être poreux

Idée trop pure pour eux

S'y cassent les dents d'ivoire

Six as pour voir

Au fond du jeu

Au fond tout ça, n'est pas sérieux

La chose en soi rigole

Quand prose dégringole

On ne sort pas de soi

On s'y calfeutre à perpétuité

Feutre ou crayon de bois

On s'y dessine réalité

Souffrons lucides:

Le réel? Une idée!

mardi 3 novembre 2020

[ Terres Brûlées ] Un roi

L'impossible réalité des choses
M'éclabousse les yeux
M'étouffe un cri dans l'âme.

Que sont ces choses que mes yeux voient?
Le passé d'astres distants
d'un abîme infrangible.

Impossible...
Je le sais de tout temps
De mon infinie finitude.

La ville, les astres,
Les passagers errants de l'univers
Tout se défait de moi.

L'impossible réalité des choses
S'éloigne et je suis là.
Insulaire, unique, un roi.