J'ai découvert aujourd'hui une forme de poésie sur laquelle je ne suis pas porté mais dont, toutefois, j'admets l'originalité. Comme toujours, je digère. Verra bien ce qui en adviendra dans l'immense chantier.
Le réel
Des mots pour le dire
Oxymores, anaphores
Y a-t-il seulement deux contraires en ce monde?
Deux choses identiques?
Répétition de la répétition
L'idée de notre idée
Tas de lemmes mit bout à bout
Des sèmes ne font pas un caillou
Les mots les choses
L'abîme entre eux -- les deux
L'alcool: un feu
Images phantasmatiques du monde
Du monde qui demeure une image
Jamais donné, toujours absent
Derrière les signes
Et sensations
Seul absolu des sensations
Sol absolu des sens, action
Des nerfs sur le cerveau
Image sur l'écran noir de songes
La toile, un film qui s'écoule
Dégueulé du labo
Crânien jusqu'à l'atome
Et puis voilà, c'est tout
Des cages
Dégage
Toute forme est une mirage
Nos sèmes un mensonge
Et ceux qui s'aiment rongent
Un os inexistant
Trop dur d'être poreux
Idée trop pure pour eux
S'y cassent les dents d'ivoire
Six as pour voir
Au fond du jeu
Au fond tout ça, n'est pas sérieux
La chose en soi rigole
Quand prose dégringole
On ne sort pas de soi
On s'y calfeutre à perpétuité
Feutre ou crayon de bois
On s'y dessine réalité
Souffrons lucides:
Le réel? Une idée!
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