La fonction lumineuse projette ses unités depuis sa source éloignée du ciel, et tout ceci ricoche sur les façades des bâtiments austères, éclairant chaque brique ainsi que les joints qui les lient en formant des structures alvéolaires qui semblent pousser vers les cieux. Un rai trouve l'angle parfait pour gicler dans mes yeux depuis la réflexion d'une surface vitrée: aveugle, je continue de voir, pourtant, ce qui devrait m'être donné par les sens. Les angles aigus des toits qui coupent l'arête verticale d'une façade, les formes géométriques de tous ces solides qui projettent leur stéréographie à travers l'épaisseur de l'air où s'envolent mille particules de la ville enrouée. Les ombres qui se jettent des murs pour recouvrir les sols de sciagraphie savante. Les rectangles colorés des fenêtres encadrant la spéculaire surface qui fait cette chambre aux miroir des rues, piégeant récursivement la lumière.
L'exécution mathématique de tout cela ne cesse jamais, même par ingestion de stupéfiant elle n'en demeure pas moins active; anamorphique mais réelle; comme une simulation vidéopathique sans fin dont nous serions partie prenante jusqu'à ce que l'humanité voile par quelques pelletées de terre le signifiant déclinant d'une conscience éteinte -- mais que savons-nous de cette extinction? pouvons-nous seulement prétendre que la fonction récursive d'une conscience peut un jour s'abolir? Cesse-t-il un jour ce programme si bien agencé qu'il éternue des galaxies comme une bruine imaginaire?
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