jeudi 28 janvier 2010

Nos sources

J'ai de la poésie dans la tête qui fuit dans mon sillage lorsque je trace mon sillon dans la rue tranquille.

C'est des petites bulles qui s'échappent lentement et que les enfants regardent fascinés.

C'est une odeur aussi que les passants hument en se retournant, désireux d'en trouver la source.

Elle est mon ombre nuit comme jour. Elle est mon double à qui je parle, à qui je chante.

Le ciel, ce grand collectionneur de rêve se plait à l' attraper au vol avant qu'elle ne quitte la terre pour l'univers: la poésie.

Je peux la voir dans la teinte des nuages qui filent comme des tramways sans destination précise.

L'amour est un mélange et ma poésie fluviatile se laisse aller de lits en ciels.

Un jour peut-être nous croiserons-nous, et nos regards laisseront échapper cette lumière triste qu'ont les âmes qui aiment en silence, les âmes qui errent solitaires.

Un jour ta poésie sera mienne et s'échappera de nos deux bouches accolées.

Un jour, la poésie...

5 commentaires:

Infini...T a dit…

L'écriture demande une disposition, une disponibilité, cet art sublime de suspendre le temps... Elle délivre, elle enivre, elle respire, inspire, étire, aère... Elle parfume la vie !

J'ai écrit tant de délires, obsédée par tous ces mots à danser, qui me frétillaient la tête, illuminaient d'étoiles mon regard et qui nourrissaient toutes mes pensées. J'ai été, j'étais (j'aimais à dire, j'être) en cet univers plus que merveilleux, j'y existais...

Et puis, et puis... je me suis forcée au silence, je me suis obligée à arrêter cette douce frénésie car je m'égarais, influencée par mes lectures toilées sur cette planète qu'est le net...

Je mêlais, emmêlais le vrai, le faux, la réalité et l'illusion. Je croyais tellement, j'avais cette foi si singulière, je perdais pied...

Alors, malgré ma peur d'une perte incommensurable, je me suis tue. Le feu s'est endormi, couve peut-être encore mais je me sens maintenant si malhabile devant tant de textes tellement sublimes...

Sachez seulement que je vous lis, attachée et fervente lectrice :o)

L'âme en chantier a dit…

"La personnalité commence là où s'arrête la comparaison".

Je ne sais pas de qui est cette phrase mais elle semble juste.

J'ai eu cette discussion avec une amie, je lui disais que j'avais lu tellement de blogs où le talent débordait, tellement d'écrits plus beaux que les miens que j'ai failli perdre la foi.

Et pourtant je me suis bien vite souvenu des leçons apprises avec le temps: la comparaison axiologique n'a pas de sens, seules existent des différences entre les gens.

Mon écriture est différente de la leur, de la vôtre parce que malgré toutes les ressemblances possibles, je reste une conscience unique.

Par ailleurs au fur et à mesure des lectures j'ai appris à trouver plus belles les écritures "simples" et pures bien que moins impressionantes que d'autres plus alambiquées.

Vous écrivez bien, faites ce que vous voulez faire en toute honnêteté et la beauté existera dans votre acte, une beauté sans échelle.

Merci.

Infini...T a dit…

Je me suis mal exprimée, comme souvent...

Sans être une artiste, ni jamais avoir imaginé pouvoir en être une, mon écriture était très particulière, personnelle, d'un style unique et pas toujours facile à suivre :o)

Je me délectais des mots qui se jouaient de moi. Je recherchais à reproduire le sens, la sensation, l'air qui bruisse autour...

Peu à peu, j'ai évolué, me suis laissée porter par le verbe, parfois compliqué mais le plus souvent instinctif. Mon écriture est primaire dans le sens que le mot signifie, la plupart du temps, son degré premier...

Mais bon :o))

L'influence ne m'est pas néfaste par le style des autres mais par l'utilisation de l'écriture, son usure à force d'imposture.

Je vous l'ai dit, je suis étrange. Seule, isolée et solitaire depuis la nuit des temps...

Merci à vous gentil esthète :o)

L'âme en chantier a dit…

N'hésitez pas en m'envoyer des textes si le coeur vous en dit:

biologzz@gmail.com

Infini...T a dit…

Votre adresse est bien notée ;o)

Merci !