vendredi 29 janvier 2010

La peur de l'autre

Je veux t'aimer mais je n'ai rien à t'offrir. Rien d'autre que ma vie, ce que je suis.

Que puis-je faire de plus que vivre? Ce que tu jugeras être mes défauts, mes qualités, que sais-je. Peur de ne pas savoir, c'est absurde comment puis-je retomber si bas.

Je n'ai rien d'autre à offrir qu'une poignée d'insignifiance dans un absurde démesuré.

Et pourtant cela suffit, cela suffirait à n'importe qui.

Quel travers de vouloir tout maîtriser à l'avance, de vivre sans surprise, sans défi, sans inattendu, vivre mort. Pourquoi certains domaines me poussent à endosser encore mon costume de froussard, celui dans lequel j'ai besoin de faire les choses avant de les faire...

Je n'ai rien d'autres à t'offrir que ma personne et ça me terrorise.

Il se pourrait que je ne sois pas à la hauteur de ton bonheur, il se pourrait...

J'ai peur de toi, de tes réactions face à l'autre que je suis.

Pourtant je sais ce qu'il faudrait faire pour guérir mais le courage me manque d'exister.

Il ne faut rien attendre de moi s'il te plaît, rien d'autre que moi et mes fêlures par endroits.

J'ai peur quand tu me regardes et ça c'est dur crois-moi.

1 commentaire:

Infini...T a dit…

J'aime à contempler la terre et ses petits hommes absolument non verts mais plutôt comme parsemés, ou éparpillés, ou groupés, ici ou là, en de minuscules grains d'une poussière irisée appelée, là, humanité...

J'observe, égarée dans la lune ou veillée par ma bulle, l'onde qui naît par leurs rencontres...

Parfois la seconde seconde l'instant et l'étend. Tout se pose et rien ne se fige. Le temps se prend tout grand et visite l'espace immobile infiniment animé d'étranges particules...

Ainsi s'inscrivent en tons, son vouloir l'aimer et la réplique alors, à s'illuminer. Elle dont les prunelles scintillent telle une pluie étoilée lorsque leurs pupilles s'entrelacent belle quadrille, jouent le miroir en devenir leur vide pochoir. Leur trou azuré noir...

Ce n'est pas une mince à voir :o)

Non pas qu'il fasse tout noir mais plutôt que l'ondulation émule la vibration pour en créer un univers unique et tout singulier...

Plus rien n'est absent ou insuffisant. Tout est plein et présent. Le tout laisse le rien s'y glisser dedans...

Alors tombent les préceptes et toutes ses forcées sentences. Alors, l'inné se gausse du jugé, s'égaye par son aberration, intime le geste à l'authentique et accompli vraiment l'un possible...

L'un est toujours possible :o)