dimanche 6 janvier 2013

Le monde tel qu'il est

Quand je marche sous la nuit les secondes ne sont ni éternelles, ni éphémères, ce sont juste des secondes voilà tout.
La clarté de la lune n'est ni blafarde ni bienveillante, elle est un défilé de photons qui heurtent ma rétine.
Le mouvement de mon corps n'est ni mélancolique ni gracieux, c'est juste une masse de matière qui s'achemine vers son futur.
L'air n'est ni frais ni doux, tout juste a-t-il une certaine température qui reflète l'agitation des molécules et l'énergie ambiante.
Le bruit de mes pas n'est pas lugubre, ni harmonieux non plus, c'est la vibration dans l'atmosphère de l'onde de choc causée par mes semelles sur l'asphalte.
Je mentirais si je vous disais que mes intentions sont bonnes, ou même mauvaises d'ailleurs, je vais là où mon dernier appétit me guide, par une nécessité que j'ignore.
Les gens que je croise n'ont pas le regard méfiant, encore moins chaleureux, ils fixent leur regard vers mon corps qui se meut et portent sur leur visage leur sentiment du moment.
Cette femme qui s'en va n'est ni laide ni vraiment belle, elle dessine dans l'air sa géométrie propre, la silhouette de son enveloppe charnelle.
Il n'y a pas de sens caché à mon message, simplement le fait d'écrire les idées qui me parcourent.
D'ailleurs vous ne comprenez pas ce que je dis mais plutôt ce que vous lisez et qui n'est rien d'autre que votre jugement, ce que vous mettez sur mes mots.
Enfin, il n'y a pas d'enfin, car il n'y a pas de fin à tout cela, juste mon mouvement qui se transforme en un autre et le vôtre qui se détourne de son motif passé.

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