mardi 29 janvier 2013

Il y a un monde

Je suis un choix; ma vie est un choix.

Une succession de choix, déterminés ou non, peut-être le saurons-nous un jour. En tout cas voilà, cet enchaînement d'horizons différents, de directions parfois contradictoires et qui toutes s'unifieront au soir de mon destin, lorsque la nuit tombera pour refermer la boucle sur le bouquet de ma vie, mon unité.

À l'homme tout est possible...

Il peut devenir ce qu'il veut, ce qu'il décide, par un libre décret ou non, peu importe au final car dans sa conscience étriquée, il y a aura l'acte du choix. Tu seras avocat mon fils, médecin, apiculteur, c'est la foire aux destins et il y en a pour tous les goûts. Veux-tu apprendre la musique? Alors choisis l'horizon du musicien et ses promesses d'harmonie. Veux-tu apprendre à entendre le corps? Alors choisis la médecine et parle avec les corps. Je tourne la tête en tous sens, et partout je vois le possible, ce qui est en puissance, attendant l'acte. L'économie avait besoin de cadres, d'ingénieurs? J'ai reçu l'éducation pour cela, exprimez vos attentes et je les comblerai de ma vie. Me voilà condamné à être, c'est à dire à n'être pas rien.

Tout est possible et l'homme n'a que faire de la liberté. Plutôt devrais-je dire qu'une liberté absolue n'en est déjà plus une. Il faut des contraintes, il faut un cadre. Alors je me tourne vers le passé, il est mon conseiller particulier bien qu'il s'adresse à qui veut l'entendre. Je me tourne donc vers lui pour l'interroger: comme à son habitude il ne dit rien, il se contente de tourner vers moi une région du temps et un espace donné, avec la docilité du chien fidèle. Il me faut lire en lui, déceler moi-même les signes muets qu'il propose. Alors, je trouve une piste, un espoir, une possibilité:

"Il y a un monde."

Et cette affirmation dépouillée du superflu me rappelle alors que: ce n'est pas grave, ce n'est d'ailleurs probablement pas grand chose; fais-en ce que tu veux, ni plus ni moins.

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