samedi 6 février 2010

La leçon de toute chose

Depuis un an et demi environ, j'ai toujours pensé: "il y a une leçon à retirer de chaque expérience".

Et c'est l'enseignement qui m'a le moins trahi jusqu'à présent parce qu'il s'est toujours avéré exact. Pour plusieurs raisons peut-être: en premier lieu parce qu'il y a réellement un enseignement à tirer de nos expériences, en second lieu parce que si l'on s'en persuade assez, alors on finit par créer soi-même cet enseignement. Au final n'est-ce pas la même chose? Dans les deux cas j'ai l'impression de grandir grâce à ça.

Il y a, je disais donc, toujours une leçon à tirer des expériences, mais lorsqu'une même expérience survient deux fois, un même défi, c'est que les leçons n'ont pas été tirées du premier coup. Et c'est bien ce qui m'arrive en ce moment.

Il y a un an et demi, lorsque j'ai débarqué à Limoges avec mon déménagement tenant dans une voiture et mon cerveau presque à zéro pour un nouveau départ, j'ai vécu une situation quasi similaire à celle d'aujourd'hui. Seul le contexte a changé. Je n'ai pas su, à l'époque, faire face à cette situation et m'en sortir sans regrets. Aujourd'hui je vais changer...?

On peut toujours être dépassé par les évênements et leur donner une prise sur soi qu'ils n'ont aucunement en vérité. J'aime à penser que vivre chaque expérience de manière vraie, en étant parfaitement soi-même à chaque instant et sans mensonge, est le seul moyen de n'avoir aucun regret, d'apprendre de la vie.

Alors je me pose un peu hors de l'instant, hors du concret. Je m'isole dans mon esprit et je fais l'éponge. Je tente de comprendre quelle est la leçon à tirer de tout ce que je vis. Trouver le niveau d'abstraction supérieur pour grandir encore un peu. Finalement je trouve un sens, et le simple fait que je le crée moi-même ne prouve pas qu'il n'y en ait pas...

Il n'y a rien de plus agréable je vous assure. Mettre la vie en pause et chercher sereinement cette sorte de vérité empirique, celle que l'univers nous délivre à chaque instant, si l'on sait écouter soigneusement, s'écouter sans filtre. C'est le sens de la musique, celui que trop peu perçoivent.

En général, ce n'est pas trop compliqué, il suffit d'abaisser les défenses, de s'observer tel que l'on est, et la vérité semble tomber, là, toute nue, dans votre esprit apaisé.

C'est tellement simple la vie, tellement beau que ça me donne envie de pleurer. Rien ne peut vous briser lorsque vous avez compris tout ça. Rien ne peut vous faire du mal. C'est effrayant même parfois...

Pour vous donner une idée de ce que c'est: imaginez que vous allez mourir dans quelques heures, sans regrets, sans pleurs, sans craintes. Imaginez l'état de votre esprit à ce moment là, la lucidité, la vérité qui se dégage de l'âme ainsi libérée. Vivre comme cela est un véritable cadeau.

Je crois qu'il ne me reste plus qu'à faire le vide dorénavant et à dégager les leçons qui m'appartiennent. Et je le ferais avec plaisir sans aucun doute, le plaisir de qui vit.

J'occupe l'espace de mon corps à 100% et mon esprit est exactement là et comme il devrait être dans l'univers, dans ce Tout que je compose avec les autres, que vous composez avec moi.

Je suis moi donc je suis libre, infiniment.

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