jeudi 21 mai 2015

Le repos que tu m'offrais

Je te vois marcher au loin avec la même délinéation ondulée que celle des tes cheveux fous qui nimbent ton visage d'une aura sauvage. Quelle étrange flamme flamboie au loin, provoquant en moi de longues et douces hypnoses incompréhensibles. La vie s'empare de moi lorsqu'une de tes graciles et longues jambes s'avance au devant de l'autre d'un pas qui n'a rien de fonctionnel et banal, d'un pas de déesse qui figure une antique danse gracieuse et surnaturelle. Je reste ce noeud biologique effectué de toutes parts dans sa vulgarité banale, lorsque la flamme de ton corps danse au-devant de moi avec la légèreté éthérée des mirages s'élevant du désert.

Je n'ai, je crois, pas de définition de la femme si ce n'est toi et l'expérience chaque fois inédite et singulière de ton existence. Je n'ai pas rencontré d'autres femmes que toi...

Pas d'autre amour que la lointaine constellation de tes yeux qui a su parfois me faire croire être le centre du monde, lorsque toutes les étoiles et les nébuleuses de ton regard ondulent leur lumière vers le fond de mon trou noir. J'ai tout gardé, rien de tous ces instants ne peut s'échapper de mon insondable vacuité.

Je me rejoue, parfois, le rythme de ton âme au travers de songes musicaux qui sont pareils pour moi au crépuscule d'une longue errance. J'ai voyagé plus que de raison. Parfois je me demande pourquoi je n'ai pas su choisir le repos que tu m'offrais, dans la dualité ontique d'un insoluble paradoxe: ma nature éternelle et le mouvement sans attache qu'est mon destin.

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