Toujours à travers un voile de brume se découvre le possible qui fait que l'âme se décide à accompagner la vie qui bruisse en -- et malgré -- nous. Les matins ennuités de la semaine offrent la perspective d'une salvation saturnale, la tâche laborieuse appelle son achèvement dans la libération d'un corps qui fuit le lieu de travail comme un lieu de torture. La vie même semble se résoudre enfin dans la déchéance qui prélude au néant. L'homme est un être qui vit d'espoir et toutes ces portes de sortie dans l'effroyable mécanique de l'existence sont parfois la seule source de joie et le seul sens qu'on puisse trouver à tout cela.
"Le bonheur c'est pas grand chose, c'est juste du chagrin qui se repose" Léo Ferré
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dimanche 8 septembre 2024
Portes de sortie
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lundi 11 septembre 2017
Courage!
Fendez les flots de cette vie!
Même la tempête s'alanguit.
Même la tempête s'alanguit.
Souquez frères stellaires des confins!
Ramez vers l'enfer et sa fin!
Courage! Coeurs débridés!
Frêle esquif à travers les flots
Coeur de suif mordu par les crocs.
Courage!
Derrière chaque nuage, un soleil qui rugit
L'envers de chaque orage, un rayon qui surgit.
Courage mes amis!
Affrontez les passions qui font trembler vos nuits
Un merveilleux silence vient pour panser le bruit.
Force mes amours!
Nul chemin ne s'emprunte sans détours
Aucun matin qui ne devienne un jour.
Bandez les muscles!
Chaque éclair une énergie en moins
Pour les coups de tonnerre qui vont mourir au loin.
Courage, humains!
À travers les brumes incolores
Perce la promesse d'un chamarré trésor.
Voyez déjà, comme le tumulte retombe
La force de vos bras valait bien mille bombes.
Encore, amis!
Derrière le tourment délétère
Par delà les souffrances de la terre
S'en vient l'onguent d'un repos éphémère.
Courage sisyphes!
Cette vie à une fin, comme vos douleurs enfin
Une chute indolore qui transforme en destin.
Courage!
Regardez comme chute Héméra
Dans sa gloire nimbée
Fait de tous tumultes un beau drap
Que l'aurore ôterait...
Souque! Rame! Frappe! Hurle!
Traverse la tourmente
D'un regard incendiaire!
Souffre, saigne, rage, tend
Vers le prochain instant!
Nous sommes tous les bruyants enfants
D'un trop juste parent
Chacun de nous son fragment
Dans le long cours du temps
Et dans l'infernale valse qui les malmenait, les petits êtres pouvaient entendre - étaient-ce alors les vents qui chantaient? -:
"Un soleil est le coeur d'un ami, et cet astre a sauvé bien des vies!
Une étoile est l'amour d'un ami, et son souffle a crevé bien des nuits!"
Sur un dessin d'Amine Felk, texte de moi-même.
Sur un dessin d'Amine Felk, texte de moi-même.
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