samedi 8 mars 2014

L'âme en chantier

Je renonce à n'écrire dans mon journal que du sublime; le sublime c'est la démarche, c'est la forme temporelle et musicale qui me pousse à me projeter dans l'espace, c'est cette chose qui demeure sans jamais toutefois être identique à elle-même (mais cette expression n'a pas de sens dans un tel cas). Le résultat que constitue le texte écrit n'est rien d'important. Ma vérité se trouve quelque part dans mon implexe valéryen, dans cette pulsation inchoative que je suis, cette virtualité, cette modalité, tout ce que l'on peut faire "à la manière de" ce que je suis. Il me semble qu'être n'est pas être une chose, mais un style, double-croche ou trille, mineur ou majeur (définitivement mineur...), une modalité d'existence ou plutôt de création (mais la création n'est-elle pas une modalité d'existence? Qu'est-ce que l'existence?). C'est peut-être à cela que doivent servir mes textes, à retrouver l'écho pulsatile de ma source, à comprendre quel genre d'univers lie ma mélodie intime, à suivre les mutations de ma disposition musicale.

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