mercredi 19 mars 2014

Immortalité de l'âme [ ESQUISSE ]

Il semble assez peu vraisemblable que l'âme subsiste après la mort biologique car alors, que resterait-il? L'âme n'est-elle pas une synthèse d'impressions sensitives, la pensée elle-même n'est-elle pas fondée sur les mots et donc sur une impression sensitive? Imaginer une âme subsistant sans corps serait imaginer une âme en survie artificielle, sans apport, sans interaction avec le monde, une âme figée en un souvenir pétrifié d'elle-même. Toutes les philosophies qui ont tenté de "démontrer" l'immortalité de l'âme me semblent être des contes pour enfant. De grands penseurs bâtissent de somptueux édifices, des châteaux luxuriants respectant rigoureusement les règles de l'architecture, où pas une brique ne manque: une fiction à qui seule l'existence phénoménale manque. Mais que l'on s'intéresse un peu à la provenance et à la nature de ses briques, et on s'apercevra rapidement qu'elles sont issus d'un matériau qui n'est autre que l'éther des rêves, cette vapeur des croyances qui possède toutes les apparences du réel sans toutefois l'être. C'est tout ce matériau de la philosophie dogmatique, qui n'est ni démontrable, ni falsifiable, qu'il faut interroger et presser dans ses retranchements, comme le souhaitait Descartes.

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