Partout les spectres de mon moi mortel
Au creux des rouilles éternelles
Des noeuds de mes lettres altières
Et l'air du vent qui vient d'hier
L'existence est passée
Je danse dès à présent
Dans la galaxie sans volets
D'un néant essoufflé
Et mon silence est la matière
Des rêves sans substance
Vous méritez mes frères
Ma sublime souffrance
Le spectre de mon sang
Sur les vaisseaux sans âge
Où murmure incessant
Ce long faisceau d'images
Vois c'est la forme du mirage
Dans la veine infusée
Ma mélopée sans âge
Encore jamais usée
Partout les spectres de mes voluptés
Les traces encore fumantes
Comme un bol de thé
De ma lueur filante
Je suis ailleurs, là-bas, à côté
Dans la distance incommensurable
Une forme à volonté gonflable
Je suis d'ailleurs et l'ai toujours été
J'occupe place dans ton cœur
Enceinte où je soumets la peur
Et ton vertige encore je hante
Lorsque tu dévales la pente
Une part de mon esprit
Au creux des larmes et des cris
Quand de tes fins stylos
Tu fais le tour de mon halo
Ô douce fée
Mon sillon contralto
Encore un plaisir qui jaillit
Tes soupirs sont les trains
Qui traversent ma ville
En flamme où vif oscille
Le fantôme de l'amour
La sève enfuie du jour
Je suis la fleur des îles
Qu'a fauché la faucille
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