mercredi 27 mars 2013

Tous les chemins du monde

Je suis étourdi, j'en oublierais même qu'il faut exister,
Depuis tout petit, j'ai en moi cet amour étrange des coeurs dévastés.

Quoi de plus sublime que ces destins noués,
Des directions qui ne vont nulle part, des âmes qui toutes cessent d'avancer?

Les interrogations montent à la tête,
Les fines bulles de l'âme ont aussi leur lendemain de fête.

Et tous ces véhicules cassés...
Ces éternels conducteurs du dimanche que la nuit viendra ramasser.

Leur trottoir est un étroit comptoir,
On se rassure un peu en observant ceux que le silence fait boire.

Les autres au moins ont un but,
Ils ont du courage à revendre, ils savent que la vie est une lutte.

Je me demande qui des deux sont les morts,
Ceux qui ne croient plus ou ceux qui se croient forts?

J'ai appris par lassitude à me méfier,
Des destins géométriques, rectilignes et sans courbes, prêt à colorier.

Le monde s'ajuste à leurs destinations,
Et eux courent avec entrain, fendent l'ombre du doute ignorent l'hésitation.

Les oiseaux sans nid ont toujours raison
Ils se noient dans l'absynthe d'un ciel sans saisons.
Ils savent au moins qu'aucun chemin ne va plus loin que l'horizon.

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