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lundi 2 août 2021

Dictature française et institution de la violence

 Je vis dans une dictature. Ceci était le cas depuis toujours, mais cela devient plus évident aujourd'hui, plus palpable. Quelqu'un a caricaturé le président en dictateur nazi. La réaction de ce dernier a été de traduire l'auteur en justice... Ai-je besoin de gloser sur l'ironie de la situation? Ne pouvez-vous la sentir simplement?

Il ne semblait pas que les caricatures sur le prophète l'aient émues plus que cela pourtant... Est-ce à dire qu'il y aurait des caricatures légitimes et d'autres inacceptables? C'est un concept intéressant... Je n'entends pas aujourd'hui la horde des "Charlie" s'indigner. Je n'entends personne dans les médias parler de liberté d'expression.

Je n'entends qu'une propagande vaccinale abjecte, un flot vulgaire de terrorisme étatique relayé par les médias puis par des citoyens égoïstes qui se réclament, tout d'un coup, d'une générosité sans borne à l'égard des français qu'ils n'ont pourtant eu de cesse d'humilier par leurs propos, à travers le mouvement des gilets jaunes notamment. Solidarité disent-ils, afin de pouvoir reprendre leur vie de consommateur au plus vite, afin que leur petit paradis bourgeois puisse poursuivre sa prolifération métastatique. Ce sont les mêmes qui parlent de "prise d'otage" à la moindre grève de cheminots, les mêmes qui parlent de "profiteurs du système" avec une jalousie meurtrière face aux malheureux cinq cent euros d'allocations qui font éclater les salles du trésor de ces gaulois réfractaires, de ces gens qui ne sont rien et qui, à l'aide de cette fortune, pompée sur le dos des seuls actifs (car tous les autres, cela est bien connu, sont inactifs), osent nager dans le bonheur d'un luxe de richesses imméritées. On vit heureux avec cinq cent euros par mois, c'est probablement pour cela qu'eux ont besoin de plusieurs milliers pour construire en silence les sobres demeures de leur opulence.

"Le patrimoine cumulé des cinq cent plus grandes fortunes de France a augmenté de trente pourcents en un an, frôlant les mille milliards d'euros" (Francetvinfo). Il n'y a pas que l'inégalité qui augmente exponentiellement. La haine aussi enfle à mesure. Une haine dont il n'y a pas à rougir, une haine qui a pour elle la légitimité de la survie et de la décence. Car la violence n'est pas illégitime, elle n'est pas une erreur de la nature. Elle permet bien à certains de rétablir la hiérarchie verticale de ce qu'ils nomment "ordre". Mais l'ordre est un concept vide, qui ne relève que de la pure attente subjective. En mon désordre personnel, il y a de la place pour l'immensité d'une violence proportionnelle à celle que deux siècles de capitalisme ont su couvrir sous la loi de structures aujourd'hui presque naturalisées. La violence phénoménale du peuple n'est que la réponse à la totale soumission imposée par des structures coercitives si sagement conçues qu'elles sont parvenues à éloigner suffisamment les causes de leurs effets, de sorte qu'il n'est plus possible de les lier que par un effort de l'esprit que bien peu parviennent à fournir, effort qui est pourtant nécessaire afin de synthétiser en une expérience vécue la brutalité immédiate de cette institution de la violence.

vendredi 5 février 2021

Épilogue?

 Quel monde merveilleux! Quelle époque formidable...

Ne sentez-vous pas la "densité atmosphérique" incroyable qui enserre en sa gravité sans mesure la horde des petits humains dociles, petits produits manufacturés sortis des fières usines sociales.

Quelle cure de jouvence a-t-on fait prendre à l'esclavage et toutes les formes de violence qui sont désormais des systèmes multi-étagés, d'interminables chaînes itératives où chaque cause est si lointaine de ses effets qu'il en devient presque impossible d'en retisser le lien!

Quel monde! Je respire le grand air, m'y brûle les poumons d'absurdité malsaine, je m'oint de résignation, m'enduit du suint de nos âmes paissantes dans le cours de l'éternité qui engloutira, je l'espère, à tout jamais, le moindre souvenir de cette honte que nous représentons.

Frères, aux armes!

Mais ceux qui les portent réellement, ont fait interdire l'injonction, les mots, l'idée... C'est à la racine même de l'homme que la soumission est instillée, de l'âme jusqu'à la chair.

Marchons, marchons, qu'un sang d'esclave abreuve nos sillons!

N'est-il pas permis d'espérer, au cœur de l'agonie, un ultime et nécessaire sursaut?

Amis pensons à ceux qui, peut-être, un jour futur, auront à lire dans les décombres de nos vies, le bref roman humain. Il est de notre devoir de peaufiner la chute.

mardi 27 mars 2018

La prison intérieure

Combien vivent la contradiction comme une violence, presque gratuite, tout du moins évitable et improductive. Ne pas être d'accord avec eux, argumenter contre leurs opinions, c'est être seulement négatif, c'est chercher à détruire leurs positions sans rien fournir en retour, rien d'autre que la nuance inconfortable, l'indéfini du relatif, qui ne donne pas de réponse mais invite au dépassement de ces dernières, à la remise en question, au mouvement. Nos esprits, comme nos corps sont devenus sédentaires, mais de manière pathologique: nous en sommes devenus fragiles, incapable de faire face à la richesse d'en environnement, d'un réel, qui excède incommensurablement (puisque qualitativement aussi) nos représentations, nos photographies trop figées des dynamiques à l'oeuvre dans le système monde.

Savoir se contredire soi-même avant tout. Je n'y vois aucune violence, mais bien plutôt le fondement nécessaire à l'existence de l'altérité, et donc à celle de l'autre, de sa voix, de sa réalité. Peut-être avons-nous trouvé en la contradiction sereine un des piliers les plus solides de la démocratie. Celle-ci est inconfortable, comme la contradiction. Elle n'est pas rassurante, pour certains, parce qu'elle ne se nourrit pas de réduction à l'Un (cette assertion est bien entendu relative), de répétition du même, de consensus, mais au contraire, elle provoque le doute, insuffle en l'esprit l'incertitude quant à ses propres convictions, produit de la richesse, c'est à dire de la diversité et de la différence. Or c'est précisément dans cette différence, dans ce jeu entre les dogmes que naît l'espace-temps où vit l'esprit, où il a tout loisir de croître, de se métamorphoser, de s’affûter, de devenir ce qu'il est. L'aurions-nous oublié?

Celui qui vous contredit, s'il le fait dans les formes, et par ce processus s'interroge lui aussi avec vous sur le sujet de débat, alors celui-là vous libère. Tout comme le sceptique se libère lui-même de ses propres tendances au dogme, à la stagnation dans laquelle croupit malicieusement l'intelligence, tissant et re-tissant les mêmes liens, qui deviendront bientôt les barreaux incassables d'un système de pensée monolithique, cristallisé dans l'éternité minérale.

S'enfermer, toujours plus en sécurité, toujours plus barricadé dans la citadelle intérieure inviolée, et bientôt inviolable, c'est mourir au monde, s'en retirer. La pluie, l'orage, le soleil qui brûle, la grêle, l'automne, l'hiver ont aussi leur vertus, ils font partie du monde, comme le reste.