Que j'en finisse avec l'aurore
Moi? jamais!
J'irai me consumer dans les matins
Qui glissent dans l'horreur
Je suis du grand Ailleurs
Du coeur des bleues étoiles
Même un trou dans mes voiles
Se gonfle des rumeurs
Où lune et puis soleil
Se butinent en abeilles
Tandis que les cruelles lames
Déchirent d'autres âmes
J'ai bu l'eau du grand ciel
Siphonné chaque goutte
Dans ton calice en miel
Sillonné ma grand-route
Je ne suis pas bien loin
Dans l'ombre ou l'odeur du matin
Au creux sableux de tes doux rêves
Où orbite ma sève
Un jour, quand tout sera fini
Lorsque s'achève l'infini
Ma volonté perdurera immense
Comme une salle où déployer ta danse
Je suis venu des confins
D'un monde qui se meurt
Et dans le cercle de tes pleurs
Je viens chercher la fin
Et l'au-delà qui la succède
Où tout peut-être recommence
Dans le néant qui cède
Au son de sa romance
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