jeudi 28 avril 2011

Immortelle

Que ce soit tes cheveux qui forment la crinière
D'une lionne indomptée que trop voudraient chasser,
Ou l'éclat de tes yeux, éclipsant la lumière,
Qu'inlassablement pourchassent mes baisers...

Tes formes longilignes, tes contours et méandres
Où l'esquif du désir vient se perdre et s'échoue.
La douceur de ton ventre où mes doigts devenus cendre
Glissent vers ton nombril, dans un subtil remou...

J'ai perdu un peu de ma liberté depuis que j'ai connu la beauté,
Mais rien ne me ferait renoncer à l'éveil de mes sens,
Alors j'enfouis mon visage dans tes effluves insensées,
Et devient spectateur du plaisir qui me lance.

Je n'ai plus rien à moi depuis ta venue,
Que mon âme pétrifiée par ton corps mis à nu,
Et nos étreintes folles nous guidant vers l'oubli
Du temps devenu atone qui s'étire infini.

Une gitane silhouette se forme en volutes
Dans le flou de mes yeux qui se brouillent de désir
Pour ta féline démarche qui sans peine exécute
Mon vieux coeur en papier s'embrasant de plaisir.

À la vue de l'au-delà, mes yeux n'étaient pas prêts,
Mais ignorant cela, tu exhibes tes attraits,
Insufflant à mon âmes mille envies d'absolu,
De royaumes infinis et le souhait d'être élu.

Tant de pureté, parfois je crains de troubler
Par une vanité convoitant l'éternel.
Je te recueille alors, bel ange tombée du ciel,
Dans les paumes ouvertes de ma triste âme damnée.

Serais-je donc capable de te rendre tes ailes,
Dussé-je monter au ciel affronter le Très-Haut?
Te rendre à la lumière toi mon divin cadeau?

À ton cou ruisselleront sans fin mes larmes de mortel,
En un collier de pleurs pour que tu te rappelles
La folie d'un jeune homme qui se crut immortel.

Aucun commentaire: