mercredi 27 avril 2011

Neuvième art

Parce que Georges Fourest m'a montré que l'on pouvait faire de la poésie à tous propos, et qu'il faut bien parfois savoir s'amuser...

Des mots et des images dans un curieux mariage
S'arriment au papier donnant vie au mirage
Que nous, simples mortels, effeuillons au passage.

Oh bien sûr, le célibat des mots, c'est une toute autre affaire,
On y place le prestige d'un sublime univers!

Ces demoiselles vives, en formes et couleurs
Ont su discrètement patienter que leur heure
S'en vienne finalement les mener au bonheur...

Voici que les mots si éloquents musellent alors leur prose,
Et voient dans le symbole comme une apothéose!

Nous français apprécions un peu trop la pureté,
L'eau et le vin ne se boivent-ils pas séparés?
Ignorant tout bonnement qu'un dessin sait parler,

Nous continuons de fragmenter un langage qui domine
nos vies si minuscules qu'aucun sens n'illumine.

Le mariage des saveurs constitue-t-il un crime
Si vil et destructeur que plus aucune rime
Ne saurait perdurer sans la chaleur intime

De mots tristes et désuets, trop chastes et peu limpides,
Auxquels la solitude concède quelques rides?

Aucun commentaire: