jeudi 14 avril 2011

Utopie

-"Dis papa?" s'exclame l'enfant accroché à son père,
"Est-ce qu'il y aura le marchand de rêve?" d'interroger...
-"Aussi longtemps que tu fermeras les yeux la nuit,"
"Pour toi et tous les autres, les rêves seront gratuits."
Et ils marchaient dans les avenues du vent, s'en allaient,
Leurs pas semblant danser sur le pavé, portés par l'air et la gaîté...
-"Papa? Est-ce qu'il existe vraiment un lieu où les rêves se réalisent?"
Murmure le petit homme, levant la tête, croquant sa pomme.
-"Bien sûr, ils vivent ici, dans ton esprit, et partout là parmi les hommes."
L'idée faisait son chemin dans la tête blonde et puis soudain:
-"Mais alors, pourquoi est-ce qu'on ne vole pas hein?"
Le vieil homme sourit, humant la terre tout en parfums:
-"Si tu le veux assez, tu pourras t'élever..."
"Tes rêves petit, il te faudra les incruster"
"Dans cette vie que tu écris de ta jeunesse et tes cris."
Leurs pas, ayant quittés la route, craquaient maintenant sur les graviers,
Leurs âmes enchantées, pareilles à des oiseaux piaillaient.
Un pacte avec le temps signé à l'azur du présent.
-"Tu sais, avant qu'on fasse le tour du monde, un homme l'avait rêvé..."
-"Alors un jour notre univers, ne sera qu'amour charme et bonté!"
S'écria l'enfant conquis par la puissance d'une utopie.
-"Si tu le veux assez, le monde tu sauras lever"
"Et avec toi porter l'humain en son entièreté."
-"Il me faudrait donc effacer le mal ainsi que les erreurs passées?"
-"Bien sûr que non mon fils, elles sont la base de l'édifice."
"Tu devras t'élever au-dessus de tes fautes,"
"Côtoyer les mensonges, la peur et puis les doutes."
"Mais sans perdre de vue qu'il y a toujours une route"
"Que tes pieds foulent vierge, sillon du lendemain."
C'est alors que l'enfant sourit, ayant enfin compris
Qu'à l'homme il est permis d'aimer aussi la nuit
Parce qu'elle promet le jour et enseigne l'esprit.
-"J'irais parmi les hommes décidant de ma vie"
"Chérissant le pardon qui soulage et libère."
"À ceux qui n'osent plus, j'exposerais mes torts,"
"Soignant les coeurs figés par l'angoisse du remord."
"J'ai bien compris papa où m'ont mené tes pas,"
"Et crois-moi à jamais, j'irais le coeur léger."

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