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vendredi 4 juillet 2025

Métaphore de la conscience

À mesure que l'on vieillit s'ancre plus profondément la certitude vécue que l'on est seul, absolu car ignorant des autres. Les anciennes relations se reconfigurent sans cesse, délitant des liens qu'on croyait établis -- mais qu'est-ce qui, réellement, peut prétendre à l'être?

Les nouvelles relations, quant à elles, sont plus friables que les pâtés de sable océanique, ils offrent l'illusion du grandiose et du solide, mais vivent le temps d'une marée. À force d'en engranger puis de les voir s'effriter, on cesse de pourchasser les nuages, et, l'espoir fait place à la méfiance qui cède la place au scepticisme.

Peut-être alors, se rend-on compte qu'on n'est plus si aimable qu'on croyait, qu'on a perdu ce quelque chose qui réchauffait les cœurs, qu'on est devenu tellurique: on a vêtu son nu noyau.

Il faut prier alors que tout ce que le temps a bien solidifié ne s'érode pas comme le reste, que demeure quelques stalactites philiaques capables de construire et de consolider à rebours du naufrage qu'est tout destin.

Que la caverne de ses quarante ans est nue... hantée par d'échevéennes réverbérations invoquant tous les spectres d'un passé dilaté au point d'être gazeux.

Voilà ce qui reste des autres, un nuage gazeux que l'immense abjecte masse de notre égo capture en son orbite pour y nourrir la fission atomique d'une âme centrifuge -- et par là-même tuminescente.

L'âme un chantier détruisant tout pour son néant -- le trou noir métaphore de toutes les consciences.