lundi 14 mars 2016

Les intervalles dissonants

Ecrire de la poésie, c'est être un musicien condamné à ne pouvoir donner de lui que les partitions de ses compositions. Cela requiert une certaine confiance envers les lecteurs, il faut croire que certains sont de bons interprètes. Parfois j'aimerais savoir chanter mes chansons, pouvoir les transmettre à autrui selon l'interprétation que j'en fait. Parce qu'il y a certes les règles de la poésie et du vers, mais il y aussi celles de la lecture juste qui fait chanter la phrase. Je n'écris pas selon les règles métriques, j'utilise toute la largeur de ma langue pour faire claquer un rythme et jouer de l'harmonie. Puisse le lecteur trouver cela en lui, sentir la juste scansion, car il est certains textes qui, lus justement, dénouent les tensions du corps ou de l'esprit, aident à la circulation des sentiments et émotions. Mais je ne suis probablement que le médecin de moi seul, et vous ne sentez certainement rien, rien que des rythmes qui claudiquent et des intervalles dissonants...

1 commentaire:

elly a dit…

Lecteur, on lit avec notre corps, avec notre voix, et parfois d'étranges échos nous parviennent quand même :-) (je suis ptêt pas très claire...)