vendredi 29 juin 2012

Un élan

Il me semble qu'il n'y a rien de déterminé en l'homme, juste une part (illimitée?) d'élan vers l'existence. Tous ces désirs qui mènent à des projets bien concrets, ne sont-ils pas avant tout une sorte d'élan sans direction précise, qui part de nos entrailles en passant par la conscience avant de se matérialiser ou pas dans une pensée, un acte ou une création (les trois ne cachent-ils pas la même réalité?).

C'est ce désir de vie que l'éducation et la culture apprend à canaliser afin que l'homme accouche de formes intégrables à la société, de choses identifiables. Le résultat importe-t-il plus que l'élan? Sommes-nous vraiment responsables de ce que nous mettons au monde? nous sommes des machines à façonner le chaos, nous lui donnons la forme de notre propre chaos, voilà tout.

Un des secrets de l'art réside dans la possibilité offerte à l'homme d'intégrer sa propre vérité au monde, de marier sa propre liberté incontrôlable avec le cadre de son éducation, de sa culture, d'autres cadres, et puis d'autres encore et encore. Cet élan qui semble appartenir plus à l'univers lui-même, à l'énergie brute, qu'à la dimension artificielle que l'homme s'est crée (mais y-a-t-il réellement de l'artificiel?), cet élan qu'est la vie a su trouver en l'homme un des plus beaux espaces à habiter car il y a autant dans ce que l'univers donne à l'humain que ce que l'humain lui rend.

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