mardi 5 mars 2019

[ Terres brûlées ] Terres brûlées

Il s'agit là du tout premier poème d'un recueil en cours de rédaction. Il s'intitulera Terres brûlées, je vous laisse libre d'imaginer les interprétations qui vous conviennent. Je le dédie à mes parents, ce sont, en grande partie, les terres qu'ils m'ont léguées, et qui encrent mes veines.



Terres brûlées
Consumées, ravalées
Terres d'un autre temps
Tombeau de nos printemps

Terres anciennes
Commune antienne
Abri poreux des graines
Où git soyeux le rêve

C'est une vaste étendue
Terre battue
Fouettée par le vent

Écorce d'eucalyptus
Et poudre d'hibiscus
Où je me tachais si souvent

Péninsule de vie
Partant de tes prairies
S'étire sur aujourd'hui

Le sel sur mes lèvres
Comme une offrande portée par la mer
Où le ciel se reflète

Sa légende lumineuse
À la grammaire astrale
Font l'âme voyageuse

Satellite intersidérale
Dérouté de l'orbite
Atome esseulé dans la nuit anthracite

Parfum de Thuyas
Du futur? Un chouïa
Mektoub et dans les mains d'Allah

Laisser jeunesse aller
Le destin attendra
C'est le présent qu'il nous faut modeler

4 commentaires:

Gérard a dit…

Merci pour la dédicace, mais j'ai beaucoup de mal pour l'interprétation. Dans mon esprit les "terres brûlées "sont peu productives.
Alors qu'à te lire je veux croire que ce qui t'a été légué aura malgré tout été fécond. Paradoxe poétique ?

L'âme en chantier a dit…

La culture sur brûlis, au contraire, a ses avantages.Je cite Wikipédia: "Le brûlis provoque une restitution de nutriments minéraux de la biomasse au sol, qui servira aux cultures. Le réchauffement du sol, provoqué par le soleil et par le travail du sol provoque également une importante minéralisation de la matière organique accumulée dans le sol par la forêt."

Paradoxe tout court puisque cela abîme aussi la terre effectivement.

Olga17 a dit…

Merci de dégager de chez moi.

L'âme en chantier a dit…

Y a-t-il une blague que je ne comprends pas :-) ?