dimanche 4 décembre 2016

Liquiderme

Songes si légers
Depuis tout jeune je suis
De tout lieu l'étranger
Né de vents âgés

Et de gouttes de pluie

Le train m'a toujours animé
Parce qu'il est comme vous
Flux d'esprit enclavé
L'écrin sans lieu des trésors

Qui se tiennent au dehors

Le rythme de Raison
Est ma seule maison
Je l'ai joué sans cesse
D'une ardente passion

Au-delà des joies, par delà les détresses

Je suis l'enfant des mots
Que Pensée entretisse
Un souffle qui se glisse
À travers les hameaux

Puis s'en repart au loin

Vers l'irréalisé des choses non vécues
Où dorment rêves et projets
Espoirs de lendemains non avenus
L'encre de l'âme et ses jets

Dessine mon sillon ténu

Les idées parfois
Sont des rais de lumière
Quand d'autres prennent foi
Moi je suivrais l'éther

Choisit de toute onde la plus éphémère

Liquide et aérien
Je ne suis point terrien
Ma forme est indécise
Mutine, imprécise

Se transforme et n'est rien

Comme le sens des phrases
Qui coule dépourvu de base
Comme concepts et preuves
Vois comme Vérité

À toute heure se fait neuve

Roule roule petit ruisseau d'idées
Laisse le lit de mes pensées
S'incruster sur ces pages
En un monde inventé

Dans une forme indéfinie

Ce
Qui
Coule
En ces
Tuyaux
N'est qu'une
Ancienne peau

2 commentaires:

elly a dit…

Bonjour ! J'aime et me sens proche de ce poème...

L'âme en chantier a dit…

Bonjour, c'est donc pour moi un gage de qualité :-)