jeudi 15 décembre 2016

La saveur des jours

Qu'y a-t-il donc dans les jours, pour que les hommes continuent de s'y abreuver; quelle essence fait battre les coeurs et bande les volontés? Il m'arrive d'avoir la forme  de réponses possibles, ainsi, je continue chaque matin, de verser mon thé noir dans la tasse, d'écouter le bruit des autres qui s'agitent au dehors, pendant que secrètement, coule la bile noir de mon tourment, dans quelque souterrain de la psyché.

Chaque instant est une couleur qui n'a nul vide en elle, une couleur sans questionnement et sans ailleurs, réponse absolue à toutes les questions: c'est à dire la seule et unique qu'est cet instant. La mémoire crée des unités à travers les transitions, retient les couleurs qui ne sont plus et interroge leur déclin, la mémoire fait naître la volonté contraire, aiguise la frustration qui dormait insensible.

De quelle saveur se repaissent les humains dans le temps qui passe entre leurs mains?

Il m'arrive de savoir cela sans le connaître. Nul texte jamais ne jaillit de ces secondes.

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