dimanche 24 juillet 2016

En ton nom

- "C'est bizarrement fait la vie hein..."


- "C'est pour qu'on ait toujours quelque chose à surmonter ma fille, des raisons d'être heureux parce que ce n'est pas donné, pour que la métamorphose continue par le devoir qu'on a à toujours se changer, à toujours devenir plus et autre, cette mémoire du chemin que sont les humains.

C'est pour que la joie soit un met raffiné et prisé, pour qu'existe la distance dans laquelle se love la liberté (ce qu'on nomme ainsi du moins), pour que par le vide advienne le mouvement nécessaire à la surprise, à tous les sentiments qui sont des élans et des aspirations.

C'est pour que toi et moi puissions nous aimer dans un possible, pour qu'il existe autant de chemins que l'on peut imaginer (et bien plus encore), pour que rien ne soit définitivement ordonné, immuablement reposé en soi-même, c'est pour que les mondes se déploient en tous sens, pour que tes cheveux reprennent leur danse.

C'est une chienne pour qu'on veuille la dompter, farouche pour qu'on désire l'apprivoiser, indépendante et capricieuse pour qu'on aime la posséder, suffisamment douce pour qu'on aspire à la quitter, et puis pleine d'amour afin qu'on ait la liberté de la détester un peu, beaucoup, passionnément.

C'est pour qu'on la regarde et qu'on parle d'elle simplement...

Pour qu'on trouve des raisons à ce qui n'en a pas."

9 commentaires:

Olga17 a dit…

Je ne pensais pas que l'on pouvait faire dans le même temps l'apologie de la liberté et celle d'une causalité dithyrambique. Vous utilisez sans cesse le mode explicatif dans vos phrasés, y compris au sujet de ce dont vous affirmez qu'il n'est pas de raison.
La vie des autres expliquée, explicitée, mode d'emploi de vie et tenue de vie en laisse y compris.
Mais je m'en vais, avant que vos Cerbères aboient une nouvelle fois encore que je ne suis pas philosophe.

L'âme en chantier a dit…

Bonjour,

on peut effectivement, ça s'appelle le nécessitarisme que l'on retrouve chez un Spinoza par exemple. D'ailleurs la raison est indispensable à ce qui n'a pas de raison, l'un est le fondement de l'autre et vice versa. Mais ce sont des choses maintes fois écrites et décrites dans ce blog :-)

Olga17 a dit…

Pour quelle "raison" la "raison" fonderait-elle ce qui n'a pas de "raison"?
Et qui décrète ceci?
Spinoza?
Bonne soirée.

L'âme en chantier a dit…

Oh personne ne décrète rien en soi, seulement pour soi...

Pour la même raison que la chaleur n'existe que si et seulement si le froid existe aussi... Pas de raison sans irrationnel, pas de zéro sans infini. Lorsqu'on veut tendre vers le bout de la raison on atteint l'irrationnel, lorsqu'on veut tendre vers le bout de l'infini on tend vers le rien. Simple logique, mais rien ne dit que le réel est logique, encore une fois je parle depuis ma relation d'être humain. Je pense qu'on peut m'accuser de tout sauf d'être prétentieux au point de vouloir parler de la chose en soi :-)

Pourquoi voir dans mes propos une cause d'irritation, ou d'agacement? Je ne parle que pour moi, humblement, petit homme parmi les petits hommes. Je ne professe pas, je me détourne des professeurs, je n'enseigne pas, je me contente d'écrire. Nul n'est contraint de taper l'adresse de ce blog, nul n'est contraint de le lire quotidiennement, à heures fixes.

On peut ne pas être d'accord avec ce que j'écris, mais encore faut-il prendre la peine de comprendre les idées qui transpirent de l'ensemble de ce corpus de textes, et encore faut-il accorder bien de l'importance à mes propos qui n'en ont pas...

Pour finir, je vous enjoins à méditer sur votre propre question: pourquoi la raison fonderait-elle ce qui n'a pas de raison (et j'ajoute: et vice versa)? Peut-être parviendrez-vous aux même conclusions éphémères que moi, peut-être pas...

Olga17 a dit…

Reprenons calmement:
D'abord il te faut aussi comprendre que sur ton blog, je me suis fait salement houspillée par de soit disant vrais philosophes.
Ensuite, je ne te lis pas à heures fixes, mais peut-être fais-tu allusion à d'autres que moi.
Ensuite, mon style est franc et direct, mais pas véhément pourvu qu'on me laisse cogiter sans m'agresser ou supposer des âneries.
Mais pour en revenir au vif du sujet, je comprends ton développement si l'on se place du côté de la logique et dans certains cas, du point de vue de la vie immédiatement accessible au moyen des sens; comme c'est le cas lorsque tu parles de l'opposition froid/chaud par exemple. Mais cela me pose question car si on relit les fragments d'Héraclite par exemple, on s'aperçoit que sa philosophie pose la contradiction comme principe même à l'oeuvre dans le monde, ce qui me semble absolument exact mais insuffisant. Et c'est pourquoi Héraclite himself, a posé autre "principe" qui est celui de la liaison: "Tout est lié". Si nous en revenons donc à des cas de figures assez simples puisque nous en faisons directement l'expérience, comme le chaud/le froid, ok tout va bien. Mais quid lorsqu'il s'agit de penser la contradiction raison et ? ... Et quoi d'ailleurs? La raison s'oppose-t-elle à la déraison, à l'irrationnel, à l'absurde, à la folie? Autrement dit quel est le "bon" second terme de la contradiction? Et second point, si l'on peut éventuellement comprendre que par exemple la raison s'oppose à la déraison, je ne pense pas que l'on puisse parler d'une raison qui serait le fondement de sa propre contradiction. La vie est bien plus prolifique à mes yeux, plus diverses et variée que les champs stériles de la logique. Même si, ne me fais pas dire ce que je n'ai pas écrit, la logique a son importance. Enne est un outil indispensable pour qui veut se mettre à penser sans se fourvoyer dans des contradictions qui pour le coup, n'en sont pas. Ne sont que des pseudo-croyances bricolées.
Bonne journée.

L'âme en chantier a dit…

Hello,

la liaison est pour moi inutile puisque contenue analytiquement dans le concept d'opposition. Si la raison fonde l'irrationnel et inversement, alors forcément il y a liaison puisque deux opposés ne peuvent entretenir une relation que s'ils appartiennent à la même substance, et enfin sont donc des degrés d'une même chose (exemple: la température pour le chaud froid, des règles du penser pour la raison, etc.).

Si je veux avoir une discussion avec vous, la raison m'est très utile, sans elle, je ne pense pas que nous pourrions construire dialogique un quelconque chemin ensemble. Quant à savoir si la vie ou le réel en soi s'embarrasse de la logique, je ne pense pas pouvoir répondre (je pense d'ailleurs que toutes les réponses sont justes), mais je sais que c'est un accès assez propre à l'être humain et partagé largement (je vois de la fumée, j'en déduis du feux, etc.) notamment à cause de notre appréhension langagière du monde.

Là où je peux défendre la logique c'est sur le fait qu'elle est multiple, il en existe une indéfinité (j'ai d'ailleurs écrit des textes sur la logique tétravalente ou autre), et en outre qu'elle implique par son existence l'illogique ou l'alogique qui est à la fois racine et terme de la logique. Racine par les axiomes péremptoires que l'on pose nécessairement de manière autre que logique (par exemple l'évidence des sens) afin de raisonner, et terme puisque la logique n'en a pas et précisément se perd dans d'indéfinis chemins dont certains sont en contradiction totale avec ceux pourtant déjà empruntés: la logique peut prouver tout et n'importe quoi et nous fait tendre peu à peu vers une monde étranger à elle (et qui est pourtant consubstantiellement lié à elle, impliqué par elle).

PS: j'ai écrit dans le section philosophie quelques textes ayant trait à la logique.

Olga17 a dit…

Je t'invite à me tutoyer car je tutoie tout le monde sur la toile virtuelle par esprit de simplicité.
Sur ton premier paragraphe, il faudrait que je relise encore Héraclite mais globalement je suis d'accord avec cette façon de développer plus précise que celle de ton article. Merci pour ces éclaircissements.
Sur le second paragraphe, je pense que faire de la raison un seul outil conceptuel pourvu de règles est réducteur. Et en effet, nous sommes très vite rattrapés par l'inadéquation entre le langage et le réel. Et toutes les herméneutiques interprétatives reposant sur les liens de cause à effet qui peuvent aussi bien dire quelque chose que dire n'importe quoi. L'interprétation causale des phénomènes bâtit un monde bien trop expéditif et souvent erroné pour la terrienne que je suis: je suis comme saint Thomas, je ne crois que ce que je vois. Et si Hume a sans doute raison de pointer sur l'habitude qu'a le soleil de se lever chaque matin, le crédit inconditionnel accordé au principe de causalité est aussi source de croyances qui tiennent parfois du simple délire, ou encore de l'illusion.
Concernant ton troisième point, ma philosophie veut que je me taise lorsque je n'ai pas lu. or je n'ai pas lu les articles que tu as écrits et auxquels tu fais référence. Je les lirai donc avant de revenir vers toi si j'ai des questions.
Bonne journée.

L'âme en chantier a dit…

Le tutoiement me convient.

J'ai bien conscience que certains textes supposent acquises quelques idées centrales développées tout au long de ce blog... Mais ça ne me dérange absolument pas de développer sans effets de style dans les commentaires, c'est parfois très utile même pour moi.

Je ne peux qu'être d'accord sur ta deuxième remarque.

PS: quand je parlais d'heures fixes pour lire c'était pour pointer une aberration (en ce qui me concerne) de l'enseignement, et tu n'étais pas visé par ce commentaire.

Olga17 a dit…

Ah d'accord, je comprends mieux! La phobie de l'école :-)
Tu sais il y a école et apprendre . Et parfois quand même quelques bons profs dans les écoles; d'ailleurs on reconnait souvent les très bons au fait qu'ils se foutent de l'école ;-)
Bonne fin de journée.