mardi 5 juillet 2016

En paix?

Ahhhh, relachement, beauté du désaisissement, repos, paix, équilibre mérité.

Toutes mes questions se sont brisées, comme une écume stellaire qui vient s'essouffler sur des grèves galactiques. Sur Betelgeuse et Altaïr les deux parts de mon coeur. D'aucuns ont vu mon âme dans les traits de Cassiopée.

Ballotté vers de lointains rêves, lumières aux noms exotiques, je m'accompagne de mes pensées solitaires et belles, enveloppé de souvenirs de toi qui tous répondent en écho au chant omniprésent du cosmos.

Je suis soulagé de tout ma chérie. Soulagé de ne plus penser aussi gravement qu'avant, sans avoir un sourire de dérision sur la face. Soulagé de ne plus chercher de réponse. Un temps pour le tourment, un temps pour le repos.

Pourtant, il y a toujours dans mes sourires une souffrance à la base, et dans chaque tourment, un plaisir détaché qui reluit.

Connais-tu Alpha Persei? Moi non plus, mais je contemple le mot, comme s'il contenait en lui les étoiles de mille univers, que je siroterais distraitement.

Il y a, dans le vide entre un noyau et ses électrons, la place pour combien de mondes? Combien d'univers contenus à l'intérieur d'un proton, combien d'espaces dans un fragment d'espace?

Sirius est là, je la vois qui chute, mais nous ne sentons rien puisque nous chutons tous. Dans quelle déclinaison t'ai-je perdu...

J'accepte l'ironie du destin. Il faut bien de l'ironie pour rire un peu. Je peux bien rire de moi, cette histoire est tortueuse et captivante, malgré toutes ses longueurs.

Je suis bien tu sais, parfois, dans la chute de mes questionnements, dans le vertige du néant qui m'aspire vers la plénitude de l'instant aphasique. Je suis bien tu sais lorsque je perds mon langage.

Je suis une galaxie qui perd ses secondes en ton puits béant. Ma lumière te revient depuis longtemps, puissent mes regards ne jamais plus me parvenir en retour.

J'abandonne mes désirs vers ton sable étoilé, vers tes promesses et tes désirs de vie.

Peut-on se désaisir de soi? Parfois, je me demande, lorsque je ne suis plus pour moi qu'un lointain objet de curiosité passagère.

Je sais que tu ne penses plus à moi, ou je feins de le savoir. Oublions-moi, laissons là cette écume sur les plages sidérales, laissons la matière de cette âme et de tout cet amour, voyager vers l'ailleurs, là d'où elle provient, et où elle tend naturellement à fuir.

Je suis paisible. Mais ô combien ce genre de phrases a plus d'un sens inévident.

Tu es intelligente et as toujours su me comprendre avant moi.

Vega, Deneb, Aldébarran, puissé-je filer là-bas.

Il n'y a nul endroit en l'univers ou tes rayons ne parviennent...

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