dimanche 28 janvier 2018

Le chant des chrysanthèmes



Tout juste effeuillé
Mais déjà si froissé
Je m'enfuis dans le pale du ton des fleurs fanées

Qu'on observe danser
Mieux que ne font les pas
D'un destin qui hésite et fonce à son trépas

Effroi si familier
Du chemin d'existence
Qui s'achève en déroute et s'effile en absence

Poursuivre son errance
Avant tout pour soi-même
Suivre l'écho mourant d'un terrible "je t'aime"

Accorder sa parole
Aux mélodies usées
Qui parlent de ces joies par l'alizé soufflées

Allons donc...
Conte extravagant
Que l'on s'invente divagant

Tout près, si près
Du grand néant des ans
Où dort, peut-être pour toujours, ou bien pour un printemps

Ce que l'on a été
Et qui ne vaut la peine
De cette écume vaine que feront nos mots

Sur notre peau quelques écrits sans thème
Formant un incipit au chant des chrysanthèmes