Ecrit pour un concours dont la consigne est de faire figurer l'expression "je suis" dans le poème... C'est un peu évident d'utiliser la répétition comme cela, un peu facile et attendu, mais au moins ça ne déroutera pas dans le mauvais sens...
Je suis l'autre côté des choses
L'envers sur qui l'on pose
Un regard étonné
Je suis l'ectoplasme des limbes
Métamorphe un peu dingue
Dissous dans les vapeurs d'alcool
Je suis celui qui n'était rien
Abscons et sans destin
Je suis la mort déguisée en humain
Je ne suis pas un chant de fleurs
Plutôt bouquet de tous les pleurs
Le crépuscule de tout bonheur
Je suis ou ne suis-je pas
Qui sait ce genre de choses
Je suis le vide entre les pas
J'essuie mes larmes au coin des pages
Et vous buvez mon lent naufrage
Je suis la forme d'un nuage
Je suis... Enfin je croyais être
Ici, cela ou autre chose
Façade clairsemée d'innombrables fenêtres
Suis-je un fragment du monde
Ou un regard sur lui
Une simple distance entre les infinis?
Je suis tout et puis rien
Je ne suis personne et c'est très bien
Je pourrais être chaque humain
Un beau jour enfin
Je deviendrai quelqu'un
Je pourrai dire "je suis"
Sans remettre à demain
"Le bonheur c'est pas grand chose, c'est juste du chagrin qui se repose" Léo Ferré
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jeudi 12 septembre 2019
mardi 16 janvier 2018
Entre aujourd'hui et demain
Peut-on laisser mourir une oeuvre, des idées? Un mois durant j'ai été littéralement obsédé par le projet d'un deuxième roman, l'idée était là, dans un état de développement relativement avancé, je pouvais la sentir cogner contre les parois de mes organes, de mes membres, comme une démangeaison dans l'inertie. Et... Je n'ai rien fait, rien du tout. J'ai prorogé la réalisation, chaque jour avec la crainte que cette évidence en moi disparaisse; mais la voyant inlassablement présente, j'ai attendu et attendu... Chaque soir, impossible de s'endormir, quelque chose en moi exprimait l'inachèvement et l'insatisfaction, tout mon être me faisait sentir qu'il n'était pas juste de s'oublier dans le repos, pas encore, trop d'énergie, et cette forme qui hurle pour exister. Mais je résistais, je consumais mes derniers feux dans des lectures tardives et des activités inadéquates. Jusqu'à ce que l'idée meure enfin. Depuis quelques jours je n'entends plus son pressant appel, tout juste reste-t-il un fantôme qui me hante, un cadavre discret qu'il me faut ranimer pare une célébration récurrente sur sa tombe.
Peut-on ressusciter les oeuvres?
Demain je m'y attelle. Mais demain est toujours trop tard...
Peut-on ressusciter les oeuvres?
Demain je m'y attelle. Mais demain est toujours trop tard...
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