Il est un Dieu
Dans la musique au fond de soi
Un dieu sans pouvoir ni loi
Qui, d'un geste, liquéfie les âmes
Invoque des trous noirs
Comme de vains concepts apotropaïques
Pour contrer l'univers
Celui qui lie les hommes
À sa dérive autoritaire
Et les fait suffoquer
Sous des flux de durée
Mauvaise marée
J'avale des goulées
D'eau-de-vie avortée
De styx empaquetés
Pour démarrer l'incendie cellulaire
Le dragon pyrophobe
Disent-ils en riant
Et tout ce feu grégeois
Qui coule en mes artères
Tient son homme bien droit
Son cœur est un cimetière
Cimeterre de vers égosillés
S'élèvent à l'éther
Et parlent d'horizons
À ceux qui rampent au sol
Pourquoi ne coucherions-nous pas
Tous ensemble dans la boue
Nos corps extatiques
Pour refluer élémentaires
En des parties sans tout
Que cette force
Qui maintient les celulles
Et nous tient en son joug
S'épuise et se récrée
Car de quel droit la vie
Se bâtit des palais
De chairs anéanties
Un temple abandonné
Refais-moi coquillage
Sur la grève stellaire
Et que nul Dieu moqueur
Ne sorte plus jamais de moi
Un son sur son oreille
Que l'on nous laisse enfin
Des néants sans image
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