dimanche 28 juin 2020

En défaisant le temps


  

Un éclair brut dans la ténèbre apprêtée
Un déchirement de brume sur le ciel ensablé
D'étoiles...
Ce sont toujours elles...
Les demeures atopiques.

L'écho tournoyant d'une âme trouée
S'envole, s'élève à ces sables stellaires
Grève lactée...
Origine inventée?

Un choc bref sur les atomes
Le papier part en feu
C'est un chant
La pensée qu'un soir suffit toujours
À tout réconcilier

Un son mat, un tambour du passé
Du temps des coeurs accolés
Ces coups que tu n'entendras pas
Les sens-tu pour autant?

Béance de l'infini dans l'enclos minuscule
Je contemple un néant dans les petites choses
Petits objets de rien...
Dérisoires particules...

Combien de trous as-tu creusés
À coups d'amours aiguisés?
Simples entailles sur le tourment,
Tu as forgé la faille
Où je suis libre infiniment.

C'est un pleur sous tes cils
Plantés sur mes paupières
Au dessus de tes yeux
Galactiques, au possible...

Electriques, sans fusible...
Quelle quantité de présent
Peut embraser ta mémoire?
Voilà bien quelque chose arraché au néant.

Quelque chose de terrible et d'interdit
Comme un soleil de poche
La lueur imprimée.

Tes couleurs sur mon âme
En négatif,
Et le diaporama s'écoule
En vains instantanés.

Je n'ai qu'une parole
Précise et brute
Impossiblement sombre
Et concise comme un geste

Qu'un seul amour
Ma seule victoire sur le temps...

Si tu n'existes plus
Tout restera comme avant

La bougie aux tons chauds
Échappera au froid
Et défaira le temps...


Sources musicales:



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