mercredi 22 novembre 2017

L'escalier 2.0

Voici une reprise d'un poème écrit initialement le 23/11/2009 . Je vais m'amuser à donner une seconde jeunesse à quelques vieux poèmes conçus à une époque où je n'étais pas moi, autrement dit où je n'était pas je. Je tente de conserver le sens et je m'attache essentiellement à retoucher le rythme, à le soigner si l'on peut dire. J'y ai tout de même insufflé un peu plus de profondeur, par quelques détails qui pourraient sembler anodin mais ne le sont pas... Peut-être qu'un moi futur entreprendra une version 3.0, et d'autres moi encore d'autres versions...




Il court, il court, escaliers de la mort
Dévale les marches avalées
Vers où les portes s'en sont-elles allées
Il court, il court, descend encore

Son regard affolé plonge vers le gouffre
De pierre tourbillonnant vers l'indécent
Son corps tambourine et souffre
Souffle l'écho de pas dansants

Regard baissé, et dos bien droit
Jamais ne dévie de sa course
Pieds écrasés par le poids
Du corps refluant vers sa source

Tic tac, tic tac
Font les souliers cognant les marches
Et dans virages point ne dérapent
Dans ce colimaçon qui mâche

L'écho du coeur devenu fou
Qui va tremblant hurlant partout
Et sa chute n'a plus de fin
Puisque l'escarpe épouse le rien

Coincé, coincé, le corps piégé
Croyant s'agiter pour un but
Fendant l'air las et si léger
L'enfant âgé se sait perdu

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