dimanche 8 juillet 2012

Sisyphe

Ce ne sont pas les quelques notes un peu tristes que j'arrache à mon âme qui suffiront à faire chanter la vie.
J'ai compris maintenant tous ces adeptes du chant prêts à crier plus fort que la nuit.
Ils croient en quelque chose qui les dépasse, pensent être autant de lignes d'une même symphonie.
J'étais comme ça je crois, l'espace d'un songe et de quelques poussières.
C'était avant qu'une tempête nommée réalité n'envoie tout valdinguer vers l'incommensurable éther.
C'est étrange que je me souvienne aussi agréablement de cette époque sans désir de m'y replonger,
Comme qui s'est finalement sevré d'un imminent danger.
L'opium du peuple et de tous les tristes individus que nous sommes
Par trop inaptes à épouser le chaos dont sont fait tous les hommes...
Je suis né au paradis puis j'ai traversé le purgatoire.
Aujourd'hui, je marche en enfer sans une quelconque échappatoire.
Sisyphe trop humain, toujours affairé à reconstruire ce qui sera défait demain...
Et si le bonheur c'était justement la connaissance que les actions du jour seront lavées demain,
Qu'il faudra chaque aurore rouler avec le roc au bas de la pente que l'on gravira encore et encore juste parce qu'on est humain...?

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