dimanche 13 mai 2012

Atropos

Heureux qui dés lors n'a plus à craindre l'aube dorée
Qui perle goutte à goutte de nos aurores fatiguées.

Je n'ai plus de secret paraît-il
Mes pensées fluviatiles, à jamais prisonnières de tes regrets.

Torturé l'on m'a dit, l'ombre de ton rire n'y a rien changé
Qui a capturé mon avenir et dans tes souvenirs l'a rangé.

Malheur à celui qui n'a que sa passion comme seul conseiller
Quant à celui que la raison guide, tortueuse, ennuyée
Peut-être périra-t-il dans tes rêves statiques
Force centrifuge d'une orgueilleuse rhétorique.

Prisonnier d'une bulle je me plains
De n'avoir su plier à mes fins
Ce long tissu qu'est le ciel
Que les moires ont pour moi terni de fiel.

Je suis seul peut-être et trop savoir me porte atteinte
Chaque battement de pensée imprimé de leur teinte
Mêle mon âme à la nuit où je dénoue le fil

Sous le regard des dieux je tire mon désespoir hors de Clotho, hors du cosmos,
Jusqu'à ce qu'agacés, ils murmurent aux cieux l'odieux et doux nom d'Atropos.

Aucun commentaire: