mardi 29 décembre 2009

Super Novae

Il y a des anges dans ma tête qui secrètement tissent ma chair sur le firmament des étoiles. Pour que mon âme s'envole au son de leur sylphide musique, leurs bras de velours hissent cette grand voile.

Les aèdes de mon coeur aiguisent leurs appoggiatures pour préparer la paix qui va pleuvoir. Vois les odalisques qui touillent l'ambroisie dans le chaudron des mélodies, afin de former ces gouttes de vie lustrales qui nettoient jusqu'au paradis.

Ce soir les lions dorment dans la bruyère des déserts. On couvre les abysses de longs tapis venus d'orient pour que dans la bouche des lovelaces jamais plus ne tombent les enfants.

Point de Géhenne sur ces terres en vies, ni point de haine quand vient l'humain, ce frère aux yeux qui font risette. Ils dorment dans mes tripes émollientes les enfants du rythme, et je les berce d'un lent tempo où s'accrochent les sons, ces astres du ciel azur.

On a cousu dans les habits du miel les djellaba d'un amour vermeil qui sommeillait au creux des dunes. Ils n'auront pas froid quand dans l'air s'élèvera la voix qu'ils devront suivre comme une voie.

Lorsque les mages des souterrains entonnent enfin les litanies d'antan, de celles qui réveillent les morts heureux et le souvenir de nos parents.

Lorsque les mages des fonds marins balancent le rythme au creux des reins de tous les morts qui les adorent. Alors leurs os deviennent d'or et Vénus s'empare de leur corps.

Essuie les gouttes du pêché qui perlent à tes lèvres, et pardonne à toi-même la faiblesse de ton monde. Joint les mains si tu veux bien, nous nous dissoudrons ensemble dans ce vin, que tu as vu et qu'ils ont bu, déjà, demain.

Entends-tu cet orchestre qui de nos pieds fait des esclaves enchaînés à la liberté? Elle s'est liée d'amour à notre espèce jusqu'au crépuscule des temps, certains la disent folle à lier mais la folie est son quartier.

Trouve là en toi si ce n'est déjà fait! Moi je pars, vers le noir, ce silence qui entoure le son pour mieux le faire éclater. Je vais peindre mon âme d'une ombre vive à faire rougir les muses du ciel. Puis je plongerais dans un trou noir, voir si Dieu se montre de l'autre côté de l'univers, là où les hommes ne peuvent aller.

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