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jeudi 9 novembre 2023

Impossible

Je perds la trace de la musique, à mesure de silence, à mesure d'inexpression, l'issue se referme, tout reste enclavé dans cet enfer insulaire de la conscience... Et la musique des autres ouvre des avenues entre les arbres qui défilent, l'espace, géométrique, qui dessine sur mes sens des nuanciers de théorèmes semble m'emmener par-delà cet instant qui hurle dans mes veines, vers un ailleurs transcendant qui toujours se dérobe, comme cet horizon que j'ai tant désiré atteindre.

Je m'ouvre, entame une métamorphose, et tout redescend aussitôt: perdue la possibilité d'une compréhension nouvelle, perdue la possibilité d'un nouveau paradigme qui m'offrirait enfin les axiomes latents sous l'œil incandescent. Ma vie, comme mon écriture défunte, me refuse encore le franchissement de cet ailleurs lustral -- et je ne peux que pressentir encore le code d'une musique, cette clef de sol qui me délierait de mes chaînes, de ce moi entravé dans une cartographie vaine et impossible.

Impossible: c'est cela... Impossible comme mon existence, comme une incohérence passagère dans la méthématique universelle, et qui subsiste incompréhensiblement...

samedi 21 octobre 2023

Aphorismes du passage

Lentement les chemins s'abolissent et l'airain sombre des guerres marque l'aporie du siècle.

Sous le marbre du siècle, gît l'âme en vie des hommes.

Il s'agira désormais de passer au travers...

Passer au travers de tout, voilà le destin qui est mien.

mardi 6 février 2018

Matin blême et fumée grise

À partir d'un poème d'Elly qui m'a beaucoup inspiré.

Nous vivions de paysages
Paysages impensés
Lorsqu'un vent s'est levé
S'élevaient nos pensées

Pensées floues et pensées brumes
Et brumes sur cimes aiguisées
Ta silhouette était si grise et
Pareille au matin dégrisé

Tu étais déguisée
Couvertes d'anciens paysages
De couleurs épuisées
Qui protégeaient ton vrai visage

Tu jouais à mourir
Mourir de vents et de silence
Je venais te couvrir
Du souvenir de ton absence

Et nous vivions de paysage
Comme deux âmes de passage
Ivres de brume et de surprise
Ô matin blême et fumée grise