dimanche 25 janvier 2009

Surhumanité

Je voulais écrire sur ce que j'avais compris, mais maintenant que j'y pense, je ne sais plus ce que c'est...

Ah si parlons bioéthique: un mot à la mode, on en parle même à l'assemblée pensez-vous...
Faut-il ou pas jouer avec le génome humain? A son langage de programmation pour parler moderne. D'aucuns prétendent que cela nous permettrait de sortir de l'humanité trop imparfaite dans laquelle nous sommes englués et de passer dans la post-humanité: hommes et femmes au physique "parfait", qui ne connaissent aucune maladie grave, qui ont hérité des meilleurs gènes que leurs "parents" avaient à leur offrir. Vous l'aurez compris, nous parlons d'eugénisme et si quelques uns le qualifient de doux, je suis formellement contre cet adjectif qui induit une gradation dans la barbarie. Peu importe si les méthodes semblent douces, l'idéologie qui sous-tend un tel mouvement n'en est pas moins d'une brutalité et d'une froideur...comment dire...moderne?

D'autres vous diront qu'ils ne faut surtout pas toucher au grand oeuvre de la nature, à la manière d'un Aristote persuadé que tout a un sens, qu'elle réalise un but. Alors dans ce cas là, la nature n'a-t-elle pas prévu l'Homme? l'Homme et ses balbutiements dans la science de la vie, l'Homme et sa volonté de toute puissance? à méditer. En tout cas plus on observe cette nature, son apparente simplicité qui cache une telle complexité (que le mot n'est plus assez fort pour illustrer un tel état de fait), plus on la contemple cette nature, plus on la découvre dans sa multitude formant une biosphère unique, un être immense, plus il apparaît évident que tout a une cause et une conséquence. Alors si l'Homme a des maladies, ou peut développer des gènes qui nous semblent indésirables, peut-être est-ce pour une raison? Ne retenons-nous jamais les leçons du passé? Quand nous avons voulu jouer les apprentis sorciers et que nous avons tout déréglé, en atteste la crise écologique dans laquelle nous avons foncé tête baissée.

Alors oui, même si l'humain fait tout capoter, la sanction sera la disparition pure et simple de son espèce, mais pas seulement, il aura fait disparaître tellement d'autres vies avec lui. Tout cela ne vaut-il pas la peine d'être sauvegardé? Et puis après tout qu'est-ce qu'on lui reproche à l'humanité hein? Pour vouloir la rendre encore plus productive plus belle, plus, plus, plus, toujours plus! Mais plus quoi au juste, n'est-elle pas magnifique telle qu'elle est? à quoi bon vouloir être plus productif quand c'est cela même qui détruit la planète, artificialise nos vies en leur enlevant sa substance, son sens, à quoi bon courir après des chimères. Devenir plus beaux, plus performants? en contre-partie de quoi? de la perte de la diversité? du hasard qui la crée? S'affranchir des maladies graves? Mais pour quoi faire? n'a-t-on pas tellement appris de l'Homme en étudiant les anormaux? les monstres? N'y-a-t-il pas une leçon à retenir derrière tout cela, tout ce lot de hasard, de défauts apparents, de ratés?

La nature ne connait pas les ratés, simplement la diversité. Chercher à vouloir tout contrôler...quelle absurdité, autant vouloir boire toute l'eau de la mer en une nuit! le bonheur ne se trouve-t-il pas dans le simple fait de vivre, de contempler la nature, de jouir de ses fruits, d'apprendre à la connaître, à se connaître, à se satisfaire de ce qui est déjà là? autour de nous, en nous?

Je suis convaincu que l'Homme détient un pouvoir absolu sur sa vie. J'ai remarqué qu'avec le temps et assez de volonté j'ai toujours obtenu ce que j'avais voulu. Le pouvoir de l'esprit est immense, on s'en rend compte tous les jours, demandez à Oliver Sacks si la "plasticité" du cerveau n'est pas épatante? demandez au découvreur de l'effet placebo si la volonté n'est pas primordiale!

Vouloir jouer avec les gènes serait comme vouloir modifier le moteur de sa voiture avant même de savoir conduire...quelle folie, quelle puérilité, l'humanité n'est qu'un enfant capricieux qui n'a pas la patience d'attendre pour obtenir les choses. Un enfant hyperactif, un enfant roi. Mais on ne reste pas enfant toute sa vie ou on le paie. La nature est notre mère, elle saura faire montre de sévérité lorsque le moment sera venu.

Réfléchissons un peu à ce qui fait un Homme, à ce qui fait sa valeur. Apprenons à nous accepter tel que nous sommes pour accepter ensuite les autres. Après il sera temps de changer, de mûrir, mais par la voie naturelle, celle de la sagesse de la conscience, de la réflexion. Vouloir brûler les étapes est le meilleur chemin vers l'échec et l'incompréhension. Seuls à ceux qui savent prendre leur temps, la nature révèle sa bonté, seuls ceux qui ne luttent pas contre le temps cessent de perdre contre lui.

Grandissons maintenant, ce rêve de surhumanité, il est en nous, il est accessible naturellement par la seule voie du progrès intérieur, de celui qui chemine aux côtés de la nature, celui qui suit le temps, qui en tire profit et enseignement, le progrès naturel et commun. Nous sommes tous parfait, nous sommes des surhommes en puissance, l'Homme est un Dieu qui ignore ses pouvoirs. Prenons le temps de découvrir tout ça à tête reposée: n'oublions pas qu'Enstein avait une anomalie cérébrale...

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