samedi 10 août 2024

Harmonie cellulaire

Pour que tu m'inspires un peu de nouveau

Je donnerais un poumon, le rein, ma peau

Tant les nuits désormais sont atone à t'attendre


On dira -- dira-t-on? -- que je suis écorché

Vif, erratique à côté

Enclavé dans des songes en cendre


Et c'est pourquoi, peut-être, mon esprit est fumée

Dont la braise lointaine est cet absent foyer

Tandis qu'in(can)de(s)cent je saigne


Ai-je encore une veine

Où navigue du sang

Ou ne suis-je qu'effluve

En un lacet de vent?

 

Dans la lave des astres furieux

Je baigne mon cœur injurieux

Sans que rien, jamais, ne m'effleure

 

Pas un secret, même en miettes,

Ne pleut plus sur ma tête

Esseulée sous le linteau des nuits


Monde enfant de Solitude

Brode sur l'âme ennivrée d'habitudes

Le motif adulé de ce libre murmure


Celui-là même par lequel

J'ai connu cet abîme qu'appelle

En moi ce désir de beauté


La vérité du monde est sèche

Quand en vain l'on recherche

En son propre néant

L'harmonie cellulaire


Chante pour moi de nouveau

Je donnerai ma raison, mes yeux et ma peau

Tant en moi s'amplifie le désir de me rendre