jeudi 4 juillet 2024

Opus X

 À l'unisson de cette époque cet esprit sombre et las s'anéantit. C'est la santé perdue probablement qui bat des ailes allègrement vers d'autres astres dont l'aube entame une ascension. Tout de même j'aurais aimé être là pour mon fils encore vibrant de l'Énergie, capable d'agir ici-bas, de rêver un peu, et d'être, encore un tant soit peu, une âme un corps vivants. Mais tout se joue ailleurs, dans l'oscillogramme sinusoïdale de ma vitalité qui bat des ailes pour s'éloigner -- de moi probablement, comme j'aurais dû le faire aussitôt, ainsi que toutes choses vibrantes... Encore quelques pans de ma vie à regarder le piteux édifice s'effondrer: je peux toutefois me consoler, pour une fois il ne s'agit pas de mon fait mais d'une implacable partition musicale composée par trois pies qui tissent sans relâche la musique du monde.

Que cet opus est triste: nocturne parmi les nocturnes. Toute ma vie j'ai plongé dans les courbes: des lettres des destins des corps, et voici que la mienne semble s'infiniser dans la chute finale.

Quelle transcendance lèvera mes paupières? Je n'aurais jamais cru la souffrance infinie...

Je n'aurais jamais cru la souffrance infinie...