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vendredi 31 mai 2024

Déméter (sonnet)

Sonnet écrit début Mars. Il s'agissait d'une contrainte imposée car le sonnet me laisse indifférent...

 

Du siècle mourant résonne l'hallali

L'ère des astres errants à des horizons noirs

Que zèbrent furieuses nos âmes sans mémoires

Homme! Lève-toi! de ces draps trop salis!


Si foulant le destin ton visage pâlit

Empoigne ton courage et n'aie crainte de voir

Ce qu'ont pour toi ourdi les éternelles Moires

Un velours de néant pour te parer de nuit.


La peur, au fond, n'est rien, qui dérobe à ton cœur

Les mesures d'une joie qui se mue en douleur

Il faut vite vivre le présent qui s'effeuille

 

Ou du moins le croit-on faisant fondre le givre

Quand du chaos jaillissent les étoiles ivres

Dressant l'œuvre azurée qu'une humanité cueille

mercredi 7 octobre 2020

Sonnet à Orphée

De pensées tiennes j'ai tressé des colliers
Tel un "je t'aime" sur cahier d'écolier
Rien de nouveau depuis dans l'avenir
Le futur n'est qu'un flux de souvenirs

Je vis dans cette pièce aux murs imprégnés
Des boucles de ta chevelure aux lignes ondulées
J'y dors de profonde insomnie
Dans cette cage de ma conscience honnie

Dans le silence ourlé de soupirs tiens
En cette mansarde épuisée tu viens
Cueillir les fleurs de mon présent

Je suis partout mais bien nulle part
Et le fond lourd de la nuit noire
A les profondeurs de ton âme

Les sonnets sont futiles

Le sonnet semble chose futile
Comme une prose aux lignes infertiles;
Mais quelle élégie suffirait
À rendre hommage à ces traits

Qui fous composaient ton visage.
Pour ma souffrance un doux rivage
Mais c'est la grève du passé
Où sans espoir je viens échouer.

Où donc aller ma tendre lune
Sans la lumière de ton phare?
Tes yeux d'hier sont l'étendard

Qui manque à mon piteux navire.
Je vogue sur d'anciens soupirs
Que pousse radieux ton fantôme éternel.

Sonnet à personne

Exercice d'une forme poétique (le sonnet) que je n'apprécie que peu.

 

Cœur sombre sous la brousse du soir
Dans mes pensées je caresse l'ivoire
De ce corps embrumé
Qui se drape d'histoire

Encore aujourd'hui
Face à l'ombre d'un sourire
Je frissonne et minuit
Exhale tes soupirs

As-tu seulement été
Toi que conjugue au présent
Ma vieille âme éreintée

T'ai-je seulement aimé
Moi qui content offrait
À tes yeux mon chemin