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samedi 10 mai 2025

[ ENTROPOLOGIE ] Plasma

Si cela doit prendre

Que cela soit soudain

Brutal et spontané

Pas de délai

Pas de travail

Il faut que la beauté suppure

En un plasma vital

Matrice amniotique des formes

Et que tout coule au néant d'être

Le chat gracieux

Qui dans son saut s'éteint

Les pattes libellules

Aux ailes empreintes de visage

Ses formes qui s'animent

Vois-en les yeux

Et l'iris nébuleux

C'est sous ce ciel que nous vivons

Un œil pleure

Cet hémisphère pleut

Des clochettes enfermées

Dans d'hyalines cellules

En s'écrasant au sol

Éclatent un maints fragments

De sauterelles ingambes

Qui planent supersoniques

Avions à réacteurs

Qui fonctionnent à l'encre

Peinturlurent les cieux

De glyphes mythologiques

Une phrase demeure

En l'âme éteinte, un roi

Trouve une porte de sortie

Et la couture des cieux

Se défait là pour lui

La nuit, la nuit

Est envers de lumière

Et dans la forme d'un désir

Hurlent nos rêves en muselière

Où le calice floral

De crocs pointus s'hérisse

L'être frémit d'angoisse

Il sait son avenir

La vie dévore l'altérité

Vorace elle digère

Le monde annihilé

[ ENTROPOLOGIE ] Où vont les choses

Rameau brisé qui se déssèche

De vert à brun

Bientôt à la lisère de Rien

S'articule et devient

Myriade d'ailes autour de la colonne

Et ce vaisseau léger s'agite

S'envole et puis lévite

Lorsque les ailes allongées s'étirent

En un réseau entretissé de fils

Autour de l'araignée ligneuse

Les bords concaves sont des galaxies

Iris d'un œil ouvert

D'une mère oublieuse

Du sacrifice offert

Et sa cornée dessine

En clair-obscur une famille

Est-ce encore la sienne

L'enfant aux cheveux longs

ces longs serpents qui sifflent

La gueule ouverte, crochets en avant

Les maxillaires se séparent

Pour chuter mollement

La peau d'une banane

Se lisse en un sépale

De fleurs pressées

Dans la bouche du temps

Où chaque rien s'écoule

Où chaque rien s'écroule.

jeudi 27 février 2025

[ Entropologie ] Le désordre intérieur

 Il n'y a pas jusqu'à la manière dont je laisse traîner les affaires dans la maison qui ne trahisse le désir de laisser ouvert les possibles. Ranger? Pour quoi faire? Assassiner le possible encore ouvert dans la présence d'un bol, d'un livre ou d'une veste? Refermer la porte qui est là, ouverte, et ne demande qu'à être franchie, sans effort, sans avoir à s'engager pleinement dans une voie au détriment des autres, en pouvant faire demi-tour à tout moment, sans rien avoir touché, en faisant de tout son petit monde un déploiement chaotique au sein duquel l'entropie égalise tous les choix dans une indétermination créatrice?

Comme un piano la vie: touches offertes, étalées impudiques dans une totalité muette qui n'est pas une explication mais l'aphabet ouvert de mélodies impliquées.

Pour que le monde soit le signe de Tout, il faut qu'il n'ait plus d'ordre -- et que se réalise l'entropie.

mercredi 10 juillet 2024

Aphorismes de l'entropologie

La résection, ces deux dernières années, du poète en moi fait certainement office d'un genre de résipiscence en apparence cruelle. Mais n'est-ce là qu'apparence? Y avait-il tant de mal à ourdir par d'ineptes glyphes une entropologie?

 

Le noir en l'âme n'est jamais aussi beau que lorsqu'il se donne en parure.

mercredi 2 novembre 2022

Entropologie

 Je déclare aujourd'hui l'existence d'une nouvelle discipline: l'entropologie; en laquelle je me décerne officiellement l'unique grade de zétiticien -- ainsi qu'à quelques milliards d'autres lucides s'affairant à mettre au jour l'érosion de toutes choses.