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mercredi 21 mars 2018

Teinture d'orage orange

L'amour des mots délavés d'essorage
Semble reprendre des couleurs
Aux fières teintures de cet orage.

Il suffit de le dire pour voir enfin tout reverdir. Et la plante des pieds boit gloutonnement, dans un glougloutement discret la sirupeuse étoffe d'un précis sentiment. Celui-là même qui me fit jeter en machine le linge souillé d'encre de chine - où chine est de mon âme un synonyme. Âme foraine qui se pare d'une langue si lointaine. Pourtant, tous ces traits veulent bien dire quelque chose, ils entrouvrent une porte sur la maison close.... Et chaque idéodrame trace les contours d'un gramme.

Ils sont tous là tiens! Mélancolique-action qui trace ses sillons, et Boucle-volupté qui ondule en lacets... Vous revenez comme de fidèles chiennes qui ont senti leur maître et l'odeur qui est sienne. Je ne sais si je dois vous féliciter mais tout de même, je vous caresse parce qu'au fond je vous aime.

D'autres couleurs reviendront ensuite, elles sont un long manteau qui traîne à ma poursuite. Et c'est bien alors mon humeur qui peint des nuits où meurent les doutes de tantôt. Et l'univers se reflète alors dans la géométrie constellaire qui trace la grammaire qui s'étend du si verbeux malheur au silencieux bonheur.

C'est maintenant que s'écrit donc hier, et demain quant à lui n'a pas de temps où être, il n'est pas même un chien de mes sublimes chiennes. C'est une couleur trop claire qui manque à mes cieux sombres, mais en ces lieux d'ombre on a que faire de son éclat. Le son des mot-de-nuit éclaire bien déjà ce qu'il nous faut savoir de l'au-delà.

Ici le mot noir de la nuit est chaque couleur qui reluit, il suffit de le dire et tout a reverdi.