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vendredi 29 mai 2020

Au bout de l'allée sombre



Toi, et moi. Tout au bout de l'allée sombre.
N'est-ce pas le chemin? Le seul à emprunter pour tous? Celui des âmes anéanties.

Sans repos, au bout de l'allée sombre...
Où chutent les châteaux en ruines, avec tous leurs fantômes.
Tout au bout du cimetière des langues oubliées.

Serai-je un jour? Ou ne serai-je pas.
Seul, au fond de mon allée.

Avec le murmure des choses révolues. Comme un linceul d'ombre pour me cacher du ciel. Des millions d'étoiles, des pelletées entières de gros gravats interstellaires.

Toi et moi, au bout du film en noir et blanc.
Mais tout cela a-t-il jamais existé?

J'aimerais tomber sur toi, au détour d'une rue de cette ville; et que ton corps fasse mentir le passé, qu'il annule l'écho de ce que nous ne sommes plus. Une somme de nuit, un sillon de plus.

Je marche à reculons et la souffrance s'accroît, à mesure que le soulagement. Toujours une chose et son contraire, toujours toi... Et moi... Comme un exquis mensonge qu'on raconte à l'enfant qui ne renonce à rien. Celui que l'on était.

Il n'y a plus que moi, au bout de l'allée sombre...
Tu t'es en allée, pour de bon, avec le monde illuminé, avec les chants d'oiseaux l'été, avec ta vie nue sous la pluie.

Moi, et moi. Au bout de l'allée sombre.

Un rien parmi les ombres.


À la femme en feu enfuie...

Au passé sous les flammes...




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